Le vendredi 7 mai, les Jeunes Penseurs ont expérimenté en visio la fiche d’animation « Voyage en utopie » proposée par le Pôle Philo (https://www.calbw.be/pole-philo). Le but de cette activité était de s’exercer à dégager des conséquences des propositions que nous émettons lors d’un atelier philo.
Tout d’abord, nous nous sommes assurées que tout le monde savait bien ce que pouvait être une utopie :
« Aujourd’hui, nous allons voyager en utopie. Une utopie, c’est quoi ? Dérivé du grec « topos » (lieu) et du préfixe privatif « u », il signifie « l’absence de lieu ». Une utopie, dans le langage courant, est un monde merveilleux, idéal, rêvé, dans lequel nous aimerions tous vivre. »
Puis la consigne leur a été donnée : « A votre avis, qu’est-ce qui pourrait rendre le monde meilleur…utopique ? Vous allez réfléchir individuellement à ce que vous souhaitez comme grand changement dans le monde et vous allez le poser à l’écrit. Vous pouvez vous aider en complétant la phrase : « Le monde serait meilleur si… »
Par exemple : « Le monde serait meilleur si… tout le monde devient ami avec tout le monde. »
Voici les propositions des participants pour rendre monde meilleur :
Yassine
Le monde serait meilleur si on pouvait tous être d’accord sur les choses logiques
Justification : « car on dialoguerait mieux. »
Pauline
« Le monde serait meilleur s’il n’y avait pas d’escroc ni de tueur »
Justification : « Parce qu’il y aurait moins de personnes malheureuses.»
Clémence
« Le monde serait meilleur si tout le monde était heureux et content de ce qu’il a. »
Justification : « Parce que personne ne chercherait à prendre aux autres »
Mia
« Le monde serait meilleur s’il n’y avait plus de bagarre ni de guerre. »
Justification : « Parce que le monde serait moins dangereux. »
Raphaele
« Le monde serait meilleur si les gens se respectaient un peu plus. »
De ces propositions d’un grand changement dans le monde, les jeunes penseurs se sont exercés à en dégager des conséquences, sous la forme « Si…alors… »
Pour cela, nous leur avons demandé d’ajouter un « Si » au début de leur proposition et un « alors » à la fin. Prenons en exemple, la proposition de Raphaele : « les gens se respectaient un peu plus ». Cela nous donne : « Si les gens se respectaient un peu plus, alors…«
Les participants ont ensuite été répartis en deux équipes :
- L’équipe 1 devait dégager des conséquences de l’équipe 2
- L’équipe 2 devait dégager des conséquences de l’équipe 1.
Voici les conséquences qui ont été dégagées par équipe :
Equipe 1 : Pauline et Clémence
Si on pouvait tous être d’accord sur les choses logiques, alors :
- on réglerait beaucoup de conflits.
- il n’y aurait plus de débat, ce serait ennuyeux.
S’il n’y avait plus de bagarre ni de guerre, alors :
– il n’y aurait plus certains métiers (il y’en aurait moins), les infirmiers , médecins… il y’aurait moins de décès
– il y aurait moins de dégradations (Pays , Villes)
– les gens seraient plus insouciants.
Si les gens se respectaient plus, alors :
– on ne pourrait pas s’amuser un peu, on finirait par arriver dans une société où personne ne rigole. Par exemple, se moquer de nos professeurs après les cours.
– on serait beaucoup plus heureux.
Equipe 2 : Yassine, Mia et Raphaele
Si tout le monde était heureux et content, alors :
- on aurait moins besoin de la police,
- il y aurait moins de jalousie dans le monde.
S’il n’y avait plus d’escroc, ni de tueur, alors :
- nous aurons presque plus besoin de la police,
- une grande partie des informations disparaîtrait des journaux,
- on aurait moins d’idées de scénarios et d’histoires sur lesquels se baser (films, séries, livres)
Voici un tableau récapitulatif des propositions et conséquences dégagées :

Chaque conséquence exposée par les participants était interrogée (nous leur demandions par exemple s’il s’agissait d’une conséquence nécessaire ou seulement possible) et donnait lieu à une discussion.
Merci à nos jeunes penseurs philosophes pour nous avoir fait voyager en utopie !