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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 9 octobre : L’étonnement

La séance dédiée au thème de l’étonnement s’est passée en cinq moments. Bravo aux enfants !

Premier moment : On a commencé par faire un tour de parole sur la question : « Qu’est-ce que la philosophie ? ». Les enfants ont proposé des réponses riches et multiples :

  • « C’est là où n’a pas peur de s’exprimer »
  • « C’est donner son avis et en parler ensemble »
  • « On peut penser ce qu’on veut »
  • « Les réponses elles viennent de nous, de comment on perçoit les choses »
  • « On utilise le pouvoir de parler »
  • « C’est quelque chose où tu te sens bien »
  • « On est admis avec les autres en philo. On est reliés »
  • « On ne se juge pas »
  • « En philosophie on peut parler de nos idées aux autres sans avoir peur »
  • « C’est grâce aux autres qu’on créé des idées.”

Deuxième moment : lecture de citations de philosophes sur la philosophie :

PLATON : « S’étonner : voilà un sentiment qui est tout à fait d’un philosophe : la philosophie, en effet, n’a pas d’autre origine »

SCHOPENHAUER : « Avoir l’esprit philosophique, c’est être capable de s’étonner des évènements habituels et des choses de tous les jours »

Après la lecture, nous avons vérifié la compréhension des phrases auprès des enfants. Les enfants ont ensuite cherché le point commun entre ces deux citations. « La philosophie, on pense chaque jour ce que l’on veut pour être créatif ». Ils en arrivent à l’idée que le point commun est l’idée d’étonnement, et son rôle dans la pratique de la philosophie. Philosopher, ce serait s’étonner, tous les jours, dans l’ordinaire. Certains ne sont pas d’accord et considèrent que cela ne se produit pas tous les jours. « La philosophie, c’est réaliser ce qu’on pense et ce n’est pas tous les jours ».  Certains ne sont pas d’accord avec l’idée de Platon, que l’étonnement serait la seule source de la philosophie : pour eux, il y a aussi la pensée. Certains disent aussi parfois, on en se rend pas compte qu’on est en train de philosopher.

Troisième moment : Réflexion sur la question « Qu’est-ce que s’étonner ? »

  • « C’est quand quelque chose d’anormal se passe et on se demande pourquoi et comment cette chose se passe . Par exemple, le coronavirus.”
  • « C’est quand j’ai sursauté devant Voldemore avec sa tête devant et sa tête derrière »
  • « C’est de la surprise mais c’est surtout penser quelque chose qu’on découvre. C’est pas forcément sursauter »
  • « C’est découvrir quelque chose, se poser des questions et réfléchir »
  • « C’est être surpris et on ne s’attend pas du tout à ça »
  • « Je ne suis pas d’accord. Je me suis attendue à quelque chose mais j’étais quand même étonnée. Je savais qu’il arrivait le virus et il m’a quand même étonnée »

Il y a de la surprise et parfois du sursaut dans l’étonnement, mais ce n’est pas pareil. On ne s’étonne pas de tout ce qui est nouveau.

Quatrième moment : Réflexion autour de la question : « A quoi ça sert de s’étonner ? »

  • « Ça sert à avoir une surprise et à s’étonner de la chose qu’on vient de savoir et on est content d’avoir la surprise »
  • « ça sert à questionner. Si on ne s’étonne pas, notre corps il ne réagit pas, on ne se questionne pas. »
  • « L’étonnement ça sert à beaucoup de choses. Ça peut nous aider à inventer. Si quelqu’un est étonné que quelque chose soit aussi grand, il peut le refaire en tout petit. Ça sert un peu à créer. »
  • « ça sert à avoir plus de question. On les pose et on sait de plus en plus de choses »
  • « à la fois on sait tout et à la fois on ne sait rien »
  • « L’étonnement ça sert à se protéger, comme pour le coronavirus. »
  • « Maintenant je suis d’accord avec elle parce que j’ai réfléchi : elle ne parle pas d’un étonnement pur mais c’est un peu de l’étonnement »

Cinquième moment : Exercice Plexi Philo

Les enfants devaient enfin explorer la salle de la Maison de la Philo et chercher quelque chose qui les étonne. Une feuille de plexi transparente leur était donné afin de formuler leur étonnement sous forme de question. Ci-dessous, leur production !

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Le Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 2 octobre !

Le premier atelier du Rendez-vous des P’tits Philosophes a démarré ce samedi 2 octobre à 11h ! Voici les paroles d’enfants récoltées à l’issu de cet atelier. Bonne lecture ! 


Des photos et dessins de portes étaient disposés aux pieds des participants. Mais pourquoi étaient-elles là ?

Les p’tits philosophes ont formulé des hypothèses autour de ces portes qui les intriguaient tant ! 

Marius : Ce sont des portes dont certaines ont été imaginées par les enfants.

Jade : Ce sont des portes mais elles sont toutes différentes.

Sarah : Ce sont des portes extraordinaires.

Solel : Beaucoup viennent de l’imagination !

Simon: Derrière chaque porte, il y a une façon de penser.

Lina: ça ouvre des passages ou à des endroits différents.

Elouan : Chaque porte a une particularité.

Puis leur a été donnée la consigne suivante : Choisissez une porte qui inspire le plus et qui vous permet d’imaginer des choses derrière. Selon vous, qu’est-ce qui se passe derrière la porte ? 

Elouan : J’ai imaginé qu’il y a une grande bibliothèque avec une plante pour monter voir les livres.

Marius : J’ai eu l’idée de dessiner. Il y a deux enfants qui ont le pouvoir des rêveurs. Tout ce qu’ils imaginent, ça apparaît. Ils peuvent tout faire apparaître dans leur rêve.

Léonore : J’ai imaginé une porte d’immeuble. Derrière, il y a des escaliers. C’est assez ancien.

Céleste : J’ai imaginé que derrière cette porte, il y avait un grand jardin avec pleins de lianes.

Solel : Un jour, j’étais à un endroit où j’ai vu pleins de choses. Il y a avait une porte un peu comme ça.

Jade : Derrière ma porte, j’ai imaginé une espèce de forêt. Le château est inaccessible car dans la forêt, il y a des loups. C’est une porte au milieu de nulle part dans un désert.

Sarah : J’ai imaginé une maison normale. Ce ne sont pas des hommes qui l’habitaient mais des chats !

Lina : J’ai choisi cette porte car c’est la nature qui l’a faite. J’ai dessiné la famille des écureuils avec une petite vie normale comme des humains !

Cette petite expérience dans l’imaginaire de chaque enfant a permis de leur poser la question suivante : “Est-ce que vous avez imaginé la même chose derrière ces portes ?”

Jade : On n’a pas imaginé la même chose car les portes étaient différentes. On n’a pas non plus les mêmes idées.

Marius : On n’a pas la même imagination. On ne crée pas dans notre imagination les mêmes choses.

Solel : On a tous des goûts différents. Par exemple, quelqu’un qui aime les pokémons, l’autre les voitures.

Simon : Je ne suis pas d’accord avec Jade. La porte ne fait rien dans l’histoire. On est tous différents donc on imagine tous différemment. Même sans la porte, on aurait imaginé la même chose qu’on a imaginé. La porte confirme juste ce qu’on a imaginé.

Céleste : On n’a pas tous fait la même chose car on n’a pas tous la même pensée.

Elouan : Chacun a une personnalité différente donc chacun aura sa propre imagination.

En conclusion de leur échange, on a demandé aux p’tits philosophes si nous avons tous les mêmes pensées. Voici quelques unes de leurs réponses !

Elouan : On n’a pas tous les mêmes pensées, chacun a son imaginaire, son monde. Du coup, chaque monde est différent, chacun a son monde à soi.

Sarah : On n’a pas tous le même cerveau !

Céleste : On a chacun une histoire différente à dire. Il faut plusieurs pensées pour imaginer d’autres choses.

Lina : A chaque fois qu’on fait quelque chose, on pense à cette même chose.

Jade : On ne peut pas avoir les mêmes pensées car à chaque seconde, on pense des choses différentes.

Marius : On n’a pas tous le même cœur, le même esprit, la même imagination.

Simon : Si on demande à chacun de créer un monde où il voudra aller plus tard, ce sera différent. Chaque personne a sa propre histoire.

La discussion s’est ensuite penchée sur la question suivante : “Que peut-on créer avec la pensée ?”

Sarah : On peut tout créer avec la pensée car c’est nous qui créons nos pensées.

Elouan : On peut penser des choses réelles qu’on peut réaliser, d’autres qu’on ne peut pas réaliser.

Céleste : On peut créer pleins de choses : des choses qu’on aime, des histoires… mais c’est à nous d’y penser, on doit l’inventer. Il y en a qu’on peut faire, d’autres qu’on ne peut pas faire, mais on peut l’inventer.

Simon : On peut tout penser mais on ne peut pas tout créer. On peut tout créer et rien : on peut créer des choses, d’autres non.

Jade : Avec la pensée, on peut tout créer. S’il y avait par exemple des gens qui n’avaient pas pensé de faire des portes aux maisons, alors on n’aurait jamais eu de porte à nos maisons.

Est-ce qu’on peut penser l’infini et le rien ?

Elouan : On peut penser à l’infini mais penser à rien, c’est impossible. Sinon, ça veut dire qu’on a enlevé le cerveau.

Céleste : Si on pense à un endroit tout vide, c’est pas rien car c’est un endroit !

Simon : On ne peut pas penser à l’infini, on ne peut pas se présenter autant de choses, on ne peut pas toutes se les imaginer. C’est impossible de voir l’infini en entier.

Enfin, la discussion s’est terminée sur la pensée liée au temps

Marius : Dans ma tête, j’ai une mini télé. Dès que je pense à quelque chose, je le vois. Je vois le passé, le présent et le futur.

Jade : On peut penser le futur mais seulement si c’est probable !

Merci les P’tits Philosophes pour ces chouettes pensées ! Rendez-vous au prochain atelier !