Les Rendez-vous des P'tits Philosophes, Non classé, Paroles d'enfants, Paroles de philosophes, Philo pour enfants

Le Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 16 janvier : La Richesse !

Le samedi 16 janvier 2020, nous avons retrouvé nos petits philosophes en visio, autour du thème de la Richesse.

Et comme ils en ont l’habitude, on commence par conceptualiser, définir ce nouveau concept. Qu’est-ce que c’est la richesse ? « 1, 2, 3, pensez ! »

 « Pour moi, a dit Yassine, la richesse, c’est avoir une chose en grande quantité ; pas forcément de l’argent, par exemple de la connaissance, une grande quantité de savoirs. »

La plupart des petits philosophes ajoutent à la richesse d’argent –qui semblent une évidence pour eux- d’autres formes de richesses :

Solel énumère ainsi « la richesse de l’argent, la richesse de l’amour, de l’amitié, on peut être riche en honnêteté, en générosité -en référence avec ma mamie qui donnait beaucoup de choses, elle donnait même trop ! »

Jade ajoute la richesse de la nature, Colin celle des mots qui nous permet de mieux négocier, communiquer, Judith la richesse des sentiments.


Julia demande ensuite aux petits philosophes d’écrire chacun une affirmation sur la richesse. Cette récolte d’affirmations servira ensuite de supports pour trouver des questions philosophiques au sujet du thème. Voici le résultat de leur travail :

Les affirmations :

  • Yassine : La richesse nous donne souvent envie d’avoir plus
  • Jade : La richesse peut créer des problèmes si elle est mal utilisée.
  • Judith : La richesse peut rendre fou, être dangereuse
  • Tessa : Je pense qu’être riche c’est avoir des ascendants riches
  • Mona : On peut être riche avec les mots
  • Colin : On ne choisit pas d’être riche
  • Solel : Il y a plusieurs formes de richesse

Les questions :

  • La richesse nous donne envie d’avoir plus : Pourquoi la richesse nous donne envie d’avoir plus ? De quoi nous donne envie la richesse ? Qu’est-ce qu’il y a dans la richesse qui nous donne envie d’avoir plus ?
  • La richesse peut créer des problèmes : Quels problèmes cause la richesse ? Comment éviter que la richesse nous pose des problèmes ?
  • La richesse peut être dangereuse : Pourquoi la richesse peut-elle être dangereuse ? Quels dangers provoque la richesse ? Comment savoir si la richesse va causer un danger ?
  • Être riche, c’est avoir une famille riche : Pourquoi avoir une famille riche ? Quelles richesses nous donne nos ancêtres ? Est-ce que la richesse se récupère d’autres façons qu’avec une famille riche ?
  • Être riche c’est non seulement avoir beaucoup d’argent mais aussi dans les mots : Est-ce qu’il y a que la richesse des biens ? Peut-on avoir des richesses différentes de ce que l’on possède ? Quels mots peut-on qualifier de mots riches ?
  • On ne choisit pas d’être riche : Pourquoi on ne choisit pas d’être riche ? Si on ne choisit pas d’être riche, pourquoi certains ont envie d’être riche ?
  • Il y a plusieurs formes de richesses : Quelles sont les différentes formes de richesses ? Combien il y a de formes de richesse ? Pourquoi avons-nous plusieurs sortes de richesse ?

A la suite de cela, Julia a proposé une promenade réflexive à travers ces questions (très riches !). Voici quelques-unes des idées en or qui ont émergé de nos têtes pensantes !

Yassine : quand tu es riche d’une chose, tu as envie d’avoir plus, et au bout d’un moment quand tu as tout, qu’est-ce qu’il y a quand c’est fini, qu’on a tout ?

Colin : Si on est riche en mots, on a envie d’en avoir plus.

Judith : Les gens qui sont un peu fous, ont toujours envie de plus plus plus

Jade : Tu achètes tu achètes toujours plus, tu es heureux alors tu fais n’importe quoi pour avoir de l’argent, par exemple, voler une banque.

Tessa : La richesse peut créer des jalousies, entrainer des comportements violents

Jade : La richesse ne vient pas que de la famille, tu peux la gagner à la sueur de ton front.

Tessa : La famille nous apporte la richesse en amour. Normalement nos parents nous aiment.

Yassine : La famille peut apporter des richesses culturelles, des traditions, ce qu’il faisaient à l’époque.

Solel : Aller à l’école est une grande chance. Ma grand-mère n’a pas pu aller à l’école.

Colin précise : L’école ça nous fait la richesse du savoir.

Judith ajoute : L’école si on travaille bien et qu’on réussit bien, si on est sage, on peut apprendre beaucoup de choses, on peut devenir médecin ou chimiste. C’est la richesse du travail.

Tessa : Aller à l’école c’est une marque de richesse (par rapport à d’autres enfants du monde)


Enfin, l’atelier s’est terminé par l’expression de la préférence de chaque participant en ce qui concerne la richesse. Si vous pouviez choisir une richesse, laquelle aimeriez-vous avoir ?

Mona : la richesse de pouvoir manger, et de l’argent pour acheter beaucoup à manger !

Colin : la richesse des mots pour pouvoir parler bien aux personnes de mon entourage et savoir quelle manière de parler selon les personnes.

Jade : la richesse de savoir tout pour avoir mon bac, être une chef d’entreprise.

Tessa : la richesse en amour

Solel : la richesse du travail, du chant, la richesse de fabriquer des systèmes d’ordinateur

Judith : la richesse de l’intelligence pour réussir sa vie, pour avoir moins de difficultés à faire les choses, la richesse de la liberté aussi.

Yassine : la richesse des connaissances, celle de découvrir de nouvelles choses que l’on n’a pas encore compris et les biens nécessaires pour découvrir cela.

Bravo pour la richesse de vos idées et à la semaine prochaine !

Missions philosophiques, Non classé, Paroles de philosophes

L’année 2020… une année qui nous a fait réfléchir !

Bonjour à toutes et à tous !

Merci aux usagères et usagers qui ont joué le jeu pour apporter leur contribution réflexive sur l’année 2020 ! Et oui, la précédente année a été très particulière en raison du contexte sanitaire dans lequel l’humanité entière a été baignée. Des questions, des concepts liés aux enjeux multiples, à la fois métaphysiques, éthiques, politiques et épistémiques ont émergé… Allons voir en détail ce qu’en pensent nos usagers philosophes !

Bonne lecture !


Voici la contribution de Jacques M. :

“2020, notamment avec l’expérience du confinement, m’a fait mieux prendre conscience que VIVRE, ce n’est pas seulement travailler, ni consommer, ni faire du sport, ni regarder la télévision, etc. : ça peut être un peu tout cela mais à condition que ces lieux d’activité soient aussi des lieux de rencontre. de partage, d’échange, de RELATION. La relation est vitale. Chacun peut la vivre différemment, mais elle m’est apparue encore plus essentielle au vu des situations de déprime (dans le télétravail solitaire, dans l’absence de liens au fond de sa chambre en Ehpad, dans la solitude de son deux pièces …).  L’être humain est un être de relation !

VIVRE, c’est aussi INVENTER, OSER L’INITIATIVE … Je pense à deux initiatives merveilleuses qui ont pu se réaliser entre voisins lorsque l’un, l’une ou l’autre a su (a osé ?) prendre l’initiative de sortir son instrument de musique pour jouer un air à la fenêtre en déclenchant d’autres initiatives dans le voisinage (partage du verre d’amitié, fête d’un anniversaire, etc.) – comme cela s’est vécu dans un immeuble de 4 étages du quartier de la Boissière à Montreuil (et ça continue : chaque vendredi soir, en inter générations, ces voisins apprécient de se retrouver, de se donner des nouvelles, un cuistot au chômage est tout heureux d’apporter un gâteau pour souhaiter un anniversaire, etc.), ou rue Etienne Marcel à Romainville … Il a fallu simplement l’initiative d’une personne qui a INVENTE l’occasion de la rencontre … Ces personnes qui osent, et celles qui emboîtent le pas sont simplement des bienfaiteurs d’humanité !

Bon … Voilà ma modeste contribution !


Voici les différentes pistes de réflexion apportées par Sylvie C. :

“La différence majeure porte sur l’aspect collectif. Toute l’humanité est pour la première fois devant un même fléau à combattre. Qu’en avons-nous fait, qu’en faisons-nous et qu’en ferons-nous ? Alors ce qui me frappe, 

1) C’est le repli qui prend le pas sur la coopération : première grande question sur notre humanité, notre intelligence collective, nos archaïsmes peut-être. Aurons-nous la force d’âme de renverser cet angle de vue et de construire un projet de santé pour l’humanité à l’échelle du globe ? (solidarité vaccinale avec les pays pauvres, partage des savoirs à la place de la concurrence…). Aurons-nous l’intelligence de comprendre que l’intérêt individuel et l’intérêt collectif sont exactement alignés pour la première fois dans l’histoire de l’humanité sur l’étendue totale de la planète ?

2) À un niveau plus intérieur, c’est la force du lien : la relation quotidienne, même banalisée; les liens affectifs majeurs qui font défaut lorsqu’on ne peut plus voir les êtres chers, ni les enterrer dans la tradition humaine la plus ancestrale ; 

3) La question des générations « sacrifiées » …. Les vieux devaient-ils payer de leur vie pour que les jeunes ne souffrent pas de la crise sociale qui s’ensuit ? (Comte-Sponville m’a totalement énervée). Fallait-il jouer l’un contre l’autre ?

4) La question des responsabilités politiques locales immédiatement désignées. Accepte-t-on que nos gouvernants tâtonnent, soient incompétents sur un sujet auquel personne n’était préparé ? Pourquoi ne s’en prend-on pas plus clairement au véritable responsable objectif de cette pandémie ?

5) Quelles leçons de politique sanitaire et environnementale pour la suite : les pandémies à venir, le changement climatique qui nous attend … ?

Au fond et pour résumer peut-être, c’est la conjugaison de notre force et de notre fragilité qui m’apparaît : pris entre sidération, peur et force de résistance, de prodiges scientifiques, de créativité. Nous sommes tout cela à la fois. Un vertige !


2020, l’année de la résilience selon Fouzia S. :

“L’année 2020 m’a interrogé sur le sujet suivant comment alors que certains savent trouver les ressources pour tirer le meilleur de toutes les situations y compris les plus exceptionnelles, d’autres n’y arrivent pas  Je pense que c’est le ressort de ce thème de la résilience qui a été utilisé à toutes les sauces ces derniers mois mais au delà du buzz word comme disent les américains c’est un sujet de fond qui m’a toujours interrogé et encore plus cette fois ci.”

Les Rendez-vous des P'tits Philosophes, Non classé, Paroles d'enfants, Paroles de philosophes, Philo pour enfants

Rendez-vous des P’tits philosophes du samedi 12 décembre : bilan philosophique de l’année 2020 !

Le samedi 12 décembre, les P’tits Philosophes se sont retrouvés pour la dernière fois avant les vacances de fin d’année…une occasion pour eux de faire un atelier tout particulier : le bilan philosophique de l’année 2020 ! En effet, cette année 2020 a été particulièrement inédite en raison du contexte sanitaire dans lequel nous avons été mondialement plongés. L’actualité, le quotidien transformé, les événements passés, nous ont fait réfléchir sur de multiples concepts et ont ouvert ou ré-ouvert de nombreuses questions philosophiques. C’est ce que nous avons exploré lors de cette séance.

En atteste la récolte de thèmes et questions philosophiques, faite en guise de leur bilan philosophique de l’année :

Quelle belle récoltes de questions ! Celle qui a remporté la victoire pour la discussion du jour a été “Quelle est la différence entre l’année 2020 et toutes les autres années ?”

Merci aux p’tits philosophes pour cette année 2020 riche en réflexions philosophiques. En route pour 2021 !

Non classé

La Maison de la Philo vous souhaite une bonne année 2021 !

Bonjour à toutes et à tous,

L’équipe de la Maison de la Philo vous souhaite une excellente année 2021 !

L’année 2020, année spéciale pour toutes et tous, nous a nourri philosophiquement et nous a fait naître de nouveaux questionnements, de nouvelles réflexions à la fois sur notre condition humaine et sur le monde qui nous entoure…

Quels questionnements ? Quelles réflexions ? A vous de nous les partager !  Nous vous mettons au défi de répondre par mail (maisondelaphilo@ville-romainville.fr), à la question suivante :  

Quelle question ou quel concept philosophique l’expérience de l’année 2020 a-t-elle fait naître en vous ? Expliquez-nous ensuite le choix de votre question ou de votre concept !

Nous mettrons en ligne votre réponse sur le blog !

Pour information : nous maintenons cette semaine le Club des Jeunes Penseurs (12-16 ans) du vendredi et le Rendez-vous des P’tits Philosophes (7-11) du samedi en visio : vous souhaitez inscrire votre enfant ? Envoyez-nous un mail à l’adresse : maisondelaphilo@ville-romainville.fr . Nous vous indiquerons ensuite les démarches à suivre pour vous connecter !

Si vous souhaitez emprunter ou rendre des ouvrages de la Maison de la Philo, nous vous rappelons que nous sommes ouverts le mercredi après-midi de 14h à 18h !

Etes-vous prêts pour démarrer cette nouvelle année philosophique ? C’est parti !

La Maison de la Philo

Les Rendez-vous des P'tits Philosophes, Non classé, Paroles d'enfants, Philo pour enfants

Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 21 novembre : “L’intelligence est-elle unique?”

Nos petits philosophes ont continué de réfléchir à distance sur le thème de l’intelligence ! Gabriel, notre cher habitué des ateliers nous a rappelé qu’“Il faut de l’intelligence pour faire un thème sur l’intelligence !” Allons voir le cheminement de leur discussion !

Un premier tour de définition du concept d’intelligence s’impose pour réfléchir à ce que peut nous évoquer ce terme…

Gabriel: C’est du savoir.

Tessa : C’est une partie de notre tête qui nous fait apprendre et réfléchir.

Yassine : C’est utiliser sa pensée et son savoir pour faire des choses.

Solel : C’est penser. Il y a pleins de formes d’intelligence.

Judith : C’est savoir penser, savoir réfléchir.

Jade : C’est une chose captivante dans la vie que tout le monde a.

Tessa : C’est aussi comprendre.

Léonie a proposé aux enfants de poser eux-mêmes leurs questions sur l’intelligence. Voici donc leurs propositions :

  • Est-ce que l’intelligence naît avec l’humain ?
  • A quoi ça sert l’intelligence ?
  • Combien il y a de formes d’intelligence ?
  • Y’a-t-il plusieurs formes d’intelligence ?
  • Pourquoi avons-nous de l’intelligence ?
  • Est-ce que tous les êtres vivants sont intelligents ?
  • Qu’est-ce que serait la vie sans intelligence ?

Avant de voter pour une question, une autre s’impose avant : “Est-ce c’est la même chose l’intelligence et le savoir ?” En effet, lors du tour de définition, ces deux termes ont été abordés très conjointement. Mais peut-on dire qu’ils sont pareils ?

Tessa : C’est pas la même chose car ce n’est pas de la même catégorie. Le savoir fait partie des formes d’intelligence.

Solel : Le dessin, c’est une forme d’intelligence. Savoir calculer, bien lire, bien écrire… il y a des millions de formes d’intelligence.

Tessa : Pour être plus précis sur ce que dit Solel, il y à la forme de la compréhension et la forme du savoir.

Gabriel : Je suis d’accord, il y a plusieurs formes d’intelligence. Par exemple, calculer et écrire sont deux formes d’intelligence différentes. On peut ne pas en savoir une mais savoir l’autre.

En toute curiosité, les enfants ont été questionnés sur les moments où ils aiment se servir de leur intelligence…

Gabriel : A l’école car on aime bien avoir des bonnes notes !

Mya : Moi, c’est dans les calculs.

Yassine : Les 99,99999% de mon temps. La véritable question c’est “quand est-ce je n’utilise pas mon intelligence ?” Peut-être quand je dors…

Jade : Moi c’est quand je fais des évaluations de maths et de français. J’aime avoir des bonnes notes donc j’aime réfléchir à ce moment-là !

Yassine : Moi ce n’est pas le résultat qui me donne du plaisir dans l’intelligence. C’est d’utiliser le savoir que je maîtrise qui est agréable dans l’intelligence.

Les p’tits philosophes ont ensuite voté pour la question qui mènerait la suite de la discussion : “Qu’est-ce que serait la vie sans intelligence ?” Allons voir, ce que nos petits philosophes en pensent…

Pauline : “On construirait des maisons qui ne tiendraient pas. On ferait tout de travers car on ne penserait pas à ce qui arriverait plus tard. ça sert à faire des choses qu’on peut mieux réussir, à réfléchir pour faire mieux que ce qu’on peut faire.

Gabriel : Il y aurait beaucoup d’accidents car pour se déplacer sans faire de bêtise, ce serait presque impossible de vivre !

Mya : Quelqu’un qui n’a pas d’intelligence ferait tout de travers, il n’y arriverait pas. Avec de bonnes techniques, on y arrive.

Tessa : S’il n’y avait pas d’intelligence, les humains n’existeraient pas. A la préhistoire, ils avaient conscience de cette intelligence de chasser pour se nourrir.

Yassine : Je suis tout à fait d’accord avec Tessa. Il n’y aurait pas de vie sans intelligence. L’intelligence c’est du savoir. Sans ce savoir, on ne pense plus à faire de choses.

Anna, notre titilleuse et gardienne de la compréhension, est intervenue pour demander qu’un enfant puisse reformuler l’idée de Yassine, de manière à ce qu’elle puisse être comprise par toutes et tous.

Gabriel se lance : Les êtres humains savent qu’ils doivent manger, si on n’est pas intelligent, ils ne penseraient pas à manger.

Léonie leur a ensuite demandé quel était le contraire de l’intelligence. Plusieurs propositions ont émergé : “être bête”, “l’inintelligence”, la “stupidité”. Et pourquoi pas, proposer un jour un atelier sur la bêtise ?

En tout cas, selon Jade : “S’il n’y avait pas l’intelligence, les hommes préhistoriques n’auraient pas inventé l’idée de faire le feu. Ils n’existeraient pas.”

Tessa conclu ce tour de réponse par une question : Sans intelligence, comment on aurait pu inventer pleins d’objets qui nous sont utiles aujourd’hui ?

En activité de fin, Léonie a présenté aux enfants des images de personnages effectuant différentes actions. Une question leur était posée : “Est-ce que ces personnes utilisent leur intelligence ?” Cette activité nous a permis de nous demander si toute action nécessite tout compte fait une intelligence, et ce, sous des formes différentes !

Merci et bravo aux p’tits philosophes pour cette belle discussion !

Les Rendez-vous des P'tits Philosophes, Non classé, Paroles d'enfants, Philo pour enfants

Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 14 novembre : l’Enfance !

Le samedi 14 novembre, les P’tits philosophes se sont retrouvés autour d’un thème philosophique dont ils sont des experts : l’Enfance ! Nous partageons ci-dessous le cheminement parcouru à cette occasion.

Julia a d’abord lu un album de Beatrice Alemagna, C’est quoi un enfant ? Durant la lecture les enfants avaient pour mission de repérer les questions philosophiques qui émergeaient.

A partir de la lecture du livre, quelles questions peut-on se poser sur l’enfance ?

Héloïse s’est lancée : Comment les grands voient-ils les enfants ?

Jade a poursuivi : Pourquoi les enfants et les adultes sont différents ?

A son tour, Gabriel a demandé : Est-ce que les enfants comprennent pourquoi les adultes font des caprices parfois ?

La petite Tessa a proposé : Comment on peut voir les enfants grandir ?

La grande Tessa a interrogé : Pourquoi les enfants doivent grandir ?

Mya a complété : Est-ce qu’on grandit tous de la même manière ?

Gabriel a redoublé : Est-ce que les adultes aiment les mêmes choses que les enfants ?

Pacôme s’est à son tour lancé : Est-ce que les enfants ont toujours des comportement d’enfants ?

Héloïse a proposé : Est-ce que tous les adultes voient les enfants de la même façon ?

Et la grande Tessa a fini cette récolte par : Qu’est-ce que c’est l’enfance ?

Les enfants ont alors voté pour élire leurs questions du jour et voici le déroulement qui en résultait...

Qu’est-ce que c’est l’enfance ?

Gabriel a commencé à conceptualiser : Un enfant c’est quelqu’un qui est curieux, qui découvre le monde et qui est timide.

La grande Tessa a poursuivi : L’enfance c’est un moment de la vie par lequel on passe tous.

Jade a ajouté : L’enfance c’est un moment important de la vie.

Héloïse a nuancé : L’enfance c’est un épisode de la vie, il est parfois bien et parfois énervant, mais c’est un moment où on a moins de liberté.

La petite Tessa a complexifié : C’est beau, triste, bien, amusant, on apprend plein de choses pendant l’enfance !

Nous nous sommes alors demandé :  pourquoi c’est important l’enfance ?

La grande Tessa a approfondi : Si on devait définir l’enfance, c’est un moment d’imagination.

Jade a complété : C’est important parce qu’on a l’imagination qu’on perd en grandissant.

Mais pourquoi on veut grandir alors ?

Pauline a proposé une première idée : Pour avoir plus de responsabilités !

Gabriel a poursuivi : Pour travailler et être libre.

La grands Tessa a nuancé : Les enfants ne veulent pas travailler, mais ils veulent être responsables.

Jade a complété : On a envie de choisir, de faire nos propres choses.

On s’est alors demandé : est-ce qu’on grandit tous de la même manière ?

Clarisse a affirmé : Les enfants ne grandissent pas de la même manière.

Tessa a alors théorisé : Si on fait des catégories on pourrait dire qu’on peut grandir physiquement et mentalement.

Tessa a recherché les conséquences d’une telle idée : Si on était tous pareil, il n’y aurait pas de sens dans la vie.

Colin a développé : On ne mange pas la même chose, on ne fait pas les mêmes sports, et on ne nous donne pas tous la même éducation.

Jade a nuancé : Il y a des enfants qui sont déterminés à grandir, d’autres qui veulent rester en enfance. Grandir ça peut faire peur à certains alors que d’autres en ont envie parce qu’ils ont déjà prévu leur avenir.

Pourquoi malgré tout, les enfants doivent grandir ?

Gabriel s’est lancé en recherchant les conséquences de l’idée inverse : Tout le monde doit grandir sinon on serait immortels, et il n’y aurait pas de place pour tout le monde.

Tessa a poursuivi : On doit laisser notre place aux autres.

Mais en grandissant, peut-on choisir de rester enfant ?

La grande Tessa a distingué : on peut rester enfant mentalement mais pas physiquement.

Gabriel a poursuivi ; On peut rester enfant dans nos têtes avoir des émotions d’enfants.

Jade a conclu : On peut garder un esprit d’enfant !

Est-ce que les enfants ont toujours un comportement d’enfant ?

Jade s’est lancée : Parfois les enfants ont envie de faire ce qu’ils voient les adultes faire.

Gabriel à son tour : Quand les parents ne sont pas là, les enfants doivent être autonomes, s’occuper seuls, être un peu adultes !

Merci pour cette réflexion sur l’enfance les P’tits Philosophes, nous espérons continuer à vos côtés à garder notre âme d’enfant !

Non classé

Emprunts et retours des livres de la Maison de la Philo les mercredis après-midi !

Bonjour à toutes et à tous,

La Maison de la Philo ouvre à nouveau ses portes tous les mercredis après-midi de 14h à 18h pour les emprunts et les retours des livres de philosophie ! Nous vous accueillerons dans le respect du protocole sanitaire en vigueur.

L’accueil « Philo sur le pouce » des enfants ne sera malheureusement pas assuré jusqu’à nouvel ordre. Nous vous tiendrons informés de la reprise des ateliers en fonction de l’évolution des mesures sanitaires.

Le Rendez-vous des P’tits Philosophes (7-11 ans) et le Club des Jeunes Penseurs (12-15 ans) demeurent néanmoins à distance via la plateforme Zoom ! Pour plus d’informations, veuillez nous contacter par mail, à l’adresse : maisondelaphilo@ville-romainville.fr ou par téléphone au 01 71 86 60 20.

A bientôt !

La Maison de la Philo

Les Rendez-vous des P'tits Philosophes, Non classé, Paroles d'enfants, Philo pour enfants

Le Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 7 novembre : “Est-ce qu’on naît humain ou est-ce qu’on le devient ?”

Le confinement ne nous a pas empêché de continuer à philosopher ! Pour ce premier atelier à distance, nous avons réfléchi sur… L’être humain !

Mais au fond, qu’est-ce qu’un être humain ? Voici un schéma conceptuel reprenant les réponses de nos petits philosophes :

L’Être humain conceptuel

Nous avons vu que certaines caractéristiques de l’être humain semblent être partagées par d’autres êtres vivants, comme ressentir des émotions par exemple. Nous nous sommes donc demandés ce qui fait la particularité d’un être humain et ce qui lui permet de se distinguer des autres espèces.

Maïa : “Sa particularité est qu’il a construit pas mal de choses.”

Héloïse : “L’être humain est capable de prendre conscience de ses actes. S’il fait une bêtise, il s’en rend compte. Un animal s’il tue, il ne s’en soucie pas.”

Tessa : “Les êtres humains peuvent acheter plein de choses, faire les magasins.”

Jade : “Il a la capacité de penser, d’inventer, de travailler, pour avoir des capacités que les animaux ne peuvent pas avoir.”

Andréa : “Par nos différents modes de déplacements : nous sommes bipèdes par exemple ! Notre langage, notre intelligence développée…”

Yassine : “L’être-humain est différent des autres espèces car il pense et utilise sa pensée pour créer des choses qui lui permettent d’améliorer son mode de vie. Il a inventé des outils pour avoir plus de facilité à chasser. “

Mya : “L’être-humain peut gagner de l’argent.”

Jade : “L’humain a la capacité de faire de l’art, de danser, de faire de la peinture, sport... ce que les animaux ne font pas.”

Maïa : “Ce n’est pas le seul à savoir penser. On a deux fois plus d’organisation qu’eux. On a beaucoup évolué, on a mis en place la hiérarchie et la démocratie.”

Mya : “Un être humain peut avoir de l’amour.”

Jade : “L’humain a la capacité de s’imaginer des choses.”

Héloïse réagit sur l’idée de Mya : “L’être humain n’est pas le seul à aimer.”

Marie a ensuite raconté l’histoire vraie de Victor de L’Aveyron, un enfant seul retrouvé dans les bois de l’Aveyron il y a 200 ans de cela. Voici le résumé de l’histoire : “Autour de l’année 1800, dans le sud de la France, en Aveyron, des hommes ont découvert et capturé dans les bois un enfants d’une dizaine d’années, vivant à l’état sauvage. Il se tenait vouté et ne portait aucun vêtement, il ne parlait pas, et faisait des gestes désordonnés, il ne se nourrissait que de pommes de terre. On l’a surnommé Victor, parce que le seul son qu’il savait prononcer était le « O ». Il a été confié au Docteur Jean Itard, qui l’a étudié et a tenté de l’éduquer mais Victor n’a jamais réussi à parler et ni à s’intégrer dans la société.”

Quelle question philosophique peut-on se poser en lien avec cette histoire ? Quelle question nous pose-t-elle sur l’être humain ? Voici quelques propositions :

  • Pourquoi il n’a rien pu apprendre ?
  • L’être humain est-il si intelligent ?
  • Est-ce qu’on devient humain ?

Cette histoire nous permet justement de nous introduire à la question : Est-ce qu’on naît humain ou est-ce qu’on le devient ? Allons voir ce qu’en pensent nos chers petits penseurs :

Jade : “On naît humain. Quand on naît, on sait faire des choses comme un humain.”

Andréa : “Physiquement parlant, on naît humain mais dans le comportement on le devient.”

Tessa : “Quand on sort tout de suite du ventre de la maman, on se dit tout de suite qu’il est humain.”

Mya: “Avec les années, il grandit mais pas tout de suite.”

Héloïse : “En apparence physique, on nait humain mais pour devenir un humain qui sait ce qu’il fait et qui n’est plus à moitié animal, on doit l’apprendre.”

Yassine : “Il y a 2 façons de définir l’être humain : l’être humain – l’espèce humaine – et l’être humain qui n’est pas un animal. On naît l’être humain, “l’espèce” mais on devient un humain qui n’est pas un animal.

On distinguerait donc deux types d’humanité différentes :

  • une humanité qui serait liée à notre corps, caractéristique de l’espèce humaine
  • une humanité liée à notre comportement

Cette distinction nous mène ainsi à une autre distinction : celle de l’inné (les choses qu’on a dès la naissance) et de l’acquis (les choses qu’on développe avec le temps).

Andréa propose : “L’humanité est acquise socialement. On a un exemple et on le reproduit.”

Si l’humanité innée ne suffit pas, de quoi a-t-elle donc besoin pour se développer ?

Tessa : “L’humain a besoin de confiance en lui pour se développer. Il doit essayer car quand on essaie quelque chose, on apprend et on découvre des choses. Donc il faut se faire confiance et avoir du courage.”

Pacôme : “Il faut de la sagesse, de la gentillesse et plein de bonnes qualités.

Jade : “Il faut voir car quand on voit, on apprend.”

Andréa : “On a besoin d‘exemple, quelqu’un qui a plus d’expérience que nous, plus de sagesse pour nous guider vers le bon chemin.”

Maïa: “On a besoin de penser aux autres, de réfléchir avant d’agir.”

Tessa: “On a besoin d’imaginer, de créer des choses.”

Nous avons fini la discussion en nous posant cette question : “Que manquait-il à Victor pour développer son humanité ?” A vous qui lisez ce compte-rendu, nous vous mettons au défi d’y répondre !

Non classé

Le Rendez-vous des P’tits Philosophes et le Club des Jeunes penseurs en visio !

Bonjour à toutes et à tous,

La Maison de la Philo continue de philosopher avec les enfants et les adolescents… à distance ! A cette occasion, deux ateliers sont maintenus via la plateforme Zoom,à savoir :

Le Rendez-vous des P’tits Philosophes (7-11 ans) du samedi à 11h

Le Club des Jeunes Penseurs (12-16 ans) du vendredi à 17h30 (2 ateliers par mois)

Vous trouverez les différentes dates d’ateliers dans le guide de programmation de la Maison de la Philo :

Pour inscrire votre enfant, veuillez nous écrire un mail à l’adresse suivante : maisondelaphilo@ville-romainville.fr . Nous vous expliquerons ensuite les démarches à suivre pour la participation à l’atelier.

Nous vous souhaitons bon courage pour ces semaines à venir !

La Maison de la Philo

Non classé

Fermeture et annulation des activités de la Maison de la Philo

Bonjour à toutes et à tous,

Compte-tenu des dernières mesures sanitaires annoncées par le gouvernement, nous sommes au regret de vous annoncer que la Maison de la Philo est fermée jusqu’à nouvel ordre.

Certaines activités du mois de novembre sont annulées, telles que :

  • Le Café-Philo du 14 novembre
  • Le Débat-Philo de la Maison des Retraités du 6 novembre
  • Les Eveils Petite Philo du 4 novembre et du 25 novembre
  • Le Ciné-Philo du dimanche 1er novembre
  • Le Théâtre-Philo du spectacle « Levez-vous pour les bâtardes » du 21 novembre

Nous vous tiendrons très vite au courant des ateliers qui pourront être maintenus à distance !

A bientôt,

La Maison de la Philo