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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 6 février : “Qu’est-ce qui nous pousse à bien agir ?”

Le samedi 6 février, les P’tits Philosophes se sont retrouvés une dernière fois avant les vacances d’hiver pour réfléchir sur ce qui nous pousse à faire de bonnes actions.

Pour mener la réflexion, nous avons débuté l’atelier par le récit de l’anneau de Gygès, une expérience de pensée imaginée par Platon, philosophe de l’Antiquité grecque.

Voilà l’histoire :

Gygès était un berger au service du roi de Lydie. Un jour, au cours d’un violent orage accompagné d’un tremblement de terre, le sol de fendit et il se forma une grande ouverture près de l’endroit où il gardait son troupeau. Plein d’étonnement, il y descendit, et, entre autres merveilles, il vit un cheval de bronze : creux, percé de petites portes. S’étant penché vers l’intérieur, il y aperçut un cadavre de taille plus grande, semblait-il, que celle d’un homme, et qui avait à la main, une bague en or. Il s’en empara et partit sans pendre autre chose. Quelques jours plus tard, portant son anneau au doigt, Gygès se rendit à l’assemblée mensuelle des bergers où l’on informait le roi de l’état de ses troupeaux. Ayant pris place au milieu des autres, il tourna par hasard le chaton de la bague vers l’intérieur de sa main. Aussitôt, il devint invisible à ses voisins qui parlèrent de lui comme s’il était parti. Etonné, il mania de nouveau la bague, tourna le chaton vers l’extérieur et redevint visible. S’étant rendu compte de cela, il répéta l’expérience plusieurs fois pour voir si l’anneau avait bien ce pouvoir magique. Le même prodige se reproduisit : en tournant l’anneau en dedans, il devint invisible, en dehors, visible.

Avant de dévoiler la fin de l’histoire, les p’tits Philosophes ont formulé des hypothèses sur ce que pourrait faire Gygès grâce au pouvoir d’invisibilité de l’anneau.

L’hypothèque d’Orphée est que Gygès va voir le roi pour l’impressionner et lui dire qu’il veut lui aussi être roi.

Solel pense que Gygès va vouloir voler la couronne du roi car en général, on aime bien avoir le pouvoir.

Selon Pacôme, Gygès va faire des blagues à ses amis et du coup, ils seront impressionnés. Il va s’en servir pour les embêter ou pour rigoler.

Pour Jade, il va peut-être se venger des gens qui lui ont fait des trucs méchants, en faisant des blagues. Par exemple, il irait chez eux, il leur ferait peur en allumant les lumières. Les gens ne reviendraient plus et arrêteraient de l’embêter.

Paula imagine qu’il n’est pas riche : il pourrait voler des fruits !

Parmi toutes ces hypothèses, il a été demandé aux p’tits philosophes de nous expliquer celle qui leur paraissait la plus probable.

Bonnie reprend l’hypothèse de Jade : si Gygès entre dans la maison d’un autre, on verrait que la porte s’ouvre et on tenterait de l’assommer.

Mais Orphée rétorque que c’est possible de croire que c’est le vent qui a ouvert la porte.

Pacôme pense que c’est plus probable que Gygès vole la couronne du roi et les richesses.

Pour Paula, l’hypothèse de Jade est probable car quand des personnes nous embêtent, on n’arrive pas à se défendre. S’il devient invisible, c’est probable qu’il aille se venger.

Il a ensuite été demandé aux enfants d’imaginer ce qu’ils feraient eux-mêmes s’ils avaient le pouvoir d’être invisible.

Orphée attendrait le 1er avril pour faire un poisson d’avril et prendrait tout son temps pour préparer sa blague.

Baptiste volerait tout, même des dinosaures !

Yassine préfèrerait détruire l’anneau car personne ne mérite un pouvoir qui le rend supérieur aux autres. En effet, avoir un choix que les autres n’ont pas nous rend supérieur.

Pacôme, lui, ferait du bien. Il sauverait les gens et les animaux. Comme Robin des Bois, il volerait pour aider les autres.

Paula en profiterait pour embêter ceux qui embêtent les autres pour leur montrer ce que ça fait.

Jade reformule les idées de Paula en disant que ce serait embêter pour faire comprendre que ça ne se fait pas de faire ça et que, peut-être, la personne ne recommencerait pas. Jade irait, quant à elle, voir les gens harcelés pour les aider.

Yassine réagit aux idées de Paula et Jade. Cela lui évoque le fait de se venger. La personne qui a reçu du mal punit, attaque celui qui a fait du mal.

Mais pour Paula, la vengeance c’est tout de même un petit peu plus violent.

Nous pointons ici un problème : est-ce qu’embêter quelqu’un pour lui faire comprendre ce que ça fait d’être embêté et se venger c’est la même chose ? A méditer lors d’un autre atelier !

La fin du mythe a ensuite été dévoilé :

 Alors, avec l’aide de cet anneau magique, il (Gygès) arriva à se glisser parmi les messagers qui se rendaient auprès du roi. Arrivé au palais, il séduisit la reine, complota avec elle la mort du roi. Le tua. Et obtint le pouvoir.

A partir de ce récit de l’anneau de Gygès, les P’tits philosophes ont été mis au défi de réfléchir sur les problèmes, les questions philosophiques que pourraient poser cette histoire.

Pour Orphée, Platon a voulu aborder le problème de la violence.

Jade constate qu’avoir un pouvoir, ça veut dire être au-dessus de tout, qu’on a plus de capacités que les autres.

Pacôme propose la question « Faut-il toujours prendre le pouvoir ? »

Une autre grande question philosophique peut se poser à la suite de cette histoire et qui est notamment celle du jour : « Qu’est-ce qui nous pousse à bien agir ? »

Gygès aurait pu bien agir au lieu de tuer le roi, nous dit Solel.

Paula pense que ce qui a poussé Gygès à faire le bien ou le mal est le pouvoir d’invisibilité.

Pour Orphée, on en profite de le faire car des fois on ne peut pas.

Pacôme nous explique que ce qui nous pousse à faire du bien c’est parce qu’on a envie d’être gentil avec les autres, comme ça, ça fait la paix dans le monde. Parce qu’on nous a aidé, on a envie de faire pareil.

Yassine estime qu’on fait le bien et le mal pour nous, quand on a l’opportunité. On agit pour l’occasion d’obtenir quelque chose.

Mais au fond, qu’est-ce qui pousse Gygès à agir comme il l’a fait ? Qu’est-ce que ça change d’être invisible ?

Orphée nous dit que ça change parce que c’est rare et donc qu’on en profite.

Paula pense qu’en étant invisible on peut faire beaucoup plus de choses qu’en étant visible, c’est plus facile.

Selon Pacôme, quand personne ne peut nous voir, on peut faire n’importe quoi.

Paula admet qu’être invisible peut nous apporter beaucoup de choses mais ajoute cependant qu’il y a des choses qui ne changeraient pas.

Enfin, Yassine nous dit qu’avoir le choix entre invisible ou visible permet d’avoir une supériorité. Par exemple, on peut choisir selon notre envie que les autres sachent ou pas que c’est nous.

Merci aux p’tits philosophes d’avoir partagé leurs pensées ! On s’accorde des vacances pour se demander à la rentrée : « Que gagne-t-on en travaillant ? »

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Le Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 23 Janvier : Les héros !

Le samedi 23 janvier, les P’tits Philosophes se sont retrouvés pour philosopher sur le thème du Héros !

Les enfants ont dans un premier temps, costumé un héros. Chaque vêtement ou accessoire devait représenter une qualité, une caractéristique essentielle du héros.

Voici l’illustration de leur héros/héroïne :

La discussion a ensuite été menée autour de la question « Est-ce qu’on peut tous être des héros ? » Allons voir ce qu’en pensent nos petits philosophes :

Orphée : On peut tous être des héros. Quand on est petit, on ne peut pas être des héros mais plus tard dans la vraie vie, oui.

Yassine : On peut tous être des héros à sa façon. On peut faire des petits actes comme des grands actes de gentillesse.

Pacôme : Quand tu marches pour la première fois, tu peux être un héros pour ta famille. Ce n’est forcément faire de bonnes actions.

Solel : On peut tous être des héros à tous les âges. On peut être des héros quand on est venu au monde.

Judith : Si on a envie, on peut être des héros en faisant du bien aux personnes. Les gens qui sont dans les hôpitaux, ils sont des héros car ils sauvent des personnes.

Yassine : On est héros grâce au regard des autres. Les autres le voient comme un héros. Le héros est célébré. Ou bien il est héros mais il n’est pas connu en tant que héros.

Pacôme : Le héros a de la force : la force dans les muscles et la force de l’esprit, comme l’intelligence par exemple.

Solel : Il peut avoir plusieurs sortes de forces : penser, philosopher d’ailleurs, d’amitié, d’amour.

Les enfants devaient ensuite réfléchir sur des exemples de personnes qu’ils considéraient comme des héros ou héroïnes. 

Orphée : Des policiers par exemple, ça pourrait être des héros car ils sauvent les gens des méchants.

Pacôme : Les pompiers sont des héros.

Orphée : Les héros arrivent à accepter quand ils ont mal.

Pacôme : Les pauvres quand on les aide, on fait un acte héroïque.

La question centrale de l’atelier « A-t-on besoin de héros ? » a été abordée à travers une chaîne de Questions-Réponses. Pour cela, les enfants avaient devant eux deux feuilles : une feuille « Question » en vert et une feuille « Réponse » en orange.

  • Dès qu’un enfant voulait remettre en question une réponse, il brandissait sa feuille « Question ».
  • Dès qu’un enfant voulait répondre à une question, il brandissait sa feuille « Réponse ».

Voici le déroulé de leur chaîne philosophique de Questions-Réponses :

Question : A-t-on besoin de héros/héroïnes ?

Réponse de Mona : ça dépend si on a un problème ou pas.

Remise en question : Dans quel genre de problème avons-nous besoin d’un héros ?

Réponse de Judith : On peut avoir besoin de héros quand on se fait mal, quand on ne comprend pas quelque chose.

A-t-on besoin de héros ?

Réponse de Judith : Oui, les gens qui ont du mal à faire des choses, qui ont besoin qu’on s’occupe d’eux, qui ont des difficultés,

Remise en question : Qu’est-ce que les héros vont faire face aux difficultés que les gens ont ?

Réponse d’Orphée : Ils peuvent aider les autres pour faire du bien partout.

A-t-on besoin de héros ?

Réponse d’Orphée : S’il n’y avait pas de héros et qu’on était en danger, on serait en plus grand danger !

Remise en question : Est-ce qu’on a forcément besoin de héros pour qu’il n’y ait plus de danger ?

Réponse de Mona : On a besoin de héros car sinon le problème peut être encore plus grave.

Est-ce qu’on peut se sauver tout seul ?

Réponse de Yassine : On peut. Ça dépend du problème ou de la situation. Il y a certaines situations où on n’a pas besoin d’aide extérieure. On a besoin d’un héros, ça peut nous aider mais pas tout le temps.

Merci à nos super héros/héroïnes de la pensée pour leurs belles idées !

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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 30 janvier : Aider

Ce samedi 30 janvier les petits philosophes se sont retrouvés pour discuter d’une question philosophique pas habituelle mais essentielle : Faut-il toujours aider les autres ?

Pour s’attaquer à cette grande question, les P’tits Philosophes ont eu une mission : ils devaient commencer par en rechercher les présupposés. Lorsqu’on se demande « faut-il toujours aider les autres ? » qu’est-ce qu’on sous-entend ?

Les p’tits philosophes ont pu comprendre ce qu’était un présupposé au détour d’un petit exercice où ils ont été invités à repérer dans des questions comme « pourquoi les filles aiment le rose ? » ou « pourquoi la lune est en carton » ce qui était sous-entendu. La personne qui pose cette question pense que les filles aiment le rose, ou que la lune est en carton.

Tessa s’est alors lancée : Quand je pose la question « faut-il toujours aider les autres ? », je pense qu’il faut aider les autres.

Les P’tits philosophes ont alors été invité à ouvrir cette réflexion philosophique par une recherche d’exemples : ils devaient trouver des situations où ils avaient aidé quelqu’un d’autre ou des situations où ils avaient vu quelqu’un aider quelqu’un d’autre, et commencer à réfléchir à pourquoi. Ils avaient comme consigne de simplifier leur récit pour proposer un exemple précis en deux phrases. À l’issue de cette intéressante récolte d’exemples, les p’tits philosophes ont alors pu se demander : Pourquoi on aide ?

Tessa a proposé une première idée : On aide pour le plaisir. Mais en plus, ça a de bons effets : quand on aide, on nous aide en échange. Par exemple j’aide mon voisin à ranger ses courses, il m’aidera ensuite.

Colin a proposé une autre motivation : On aide pour le bien de l’autre. La contradiction ce serait quand on aide quelqu’un pour le mal.

Paula alors complexifié en faisant se rencontrer les deux idées : Quand on aide quelqu’un ça lui fait plaisir et nous, ça nous fait plaisir de voir qu’on lui fait plaisir.

Léonie a alors lu une petite histoire à partir de laquelle les enfants devaient trouver de nouvelles questions sur notre thème.

Un homme a trouvé un jour un cocon de chenille et a décidé de l’apporter chez lui. Quelques jours plus tard une petite ouverture est apparue. L’homme s’est assis et a observé pendant plusieurs heures le papillon se débattre de toutes ses forces afin de sortir du cocon. Au bout d’un certain temps, le papillon ne bougeait presque plus. Comme s’il avait donné son maximum et qu’il n’avait plus rien à faire. L’homme a décidé alors d’aider le papillon. Il a pris une paire de ciseaux et a coupé le reste du cocon. Le papillon est sorti alors facilement de son cocon. Le corps du papillon était enflé et petit et ses ailes était toutes ratatinées. L’homme continuait alors à observer le papillon et s’attendait à ce qu’il ouvre tout grand ses ailes et commence à voler. Mais rien de cela ne se passait. En fait, le papillon a passé le reste de sa vie à ramper avec son corps enflé et ses ailes déformées. Il n’a jamais été capable de voler. Ce que l’homme avec sa gentillesse et son empressement n’avait pas compris, c’est que la lutte que le papillon devait effectuer pour sortir de son cocon était essentielle à son développement. En luttant ainsi de toutes ses forces, les fluides de son corps se seraient répartis dans ses ailes et, compte tenu du temps qu’il lui fallait pour crever son cocon par lui-même et déployer ses ailes, le papillon aurait été alors en mesure de voler et de se libérer une fois pour toutes de son cocon.

Quelle question nous pose cette histoire ?

Colin a alors proposé une interprétation : Pour moi, il nous dit qu’avant d’aider il faut réfléchir aux conséquences, avant d’aider, il faut regarder et chercher pour voir si ça ne causera pas de problèmes.

Est-ce qu’aider quelqu’un ça peut causer des problèmes ?

Colin a partagé une première réponse : Quand on veut aider quelqu’un, il faut connaître son problème, sinon on ne pourra pas lui donner ce dont il a besoin.

Une autre question est alors apparue : Est-ce qu’aider quelqu’un c’est toujours bien ?

Yassine a proposé une idée : Aider quelqu’un pour faire une chose, par exemple un devoir, de temps en temps ça peut l’empêcher d’apprendre par lui-même et donc de savoir le faire. Il aura l’habitude de demander aux autres, sans chercher par lui-même. Par exemple, si tu aides quelqu’un à faire un exercice, il ne saura peut-être pas après trouver la solution par lui-même.

Quelles seraient alors les bonnes raisons de ne pas aider quelqu’un ?

Orphée a proposé une reformulation de l’idée de Yassine : Si on t’aide tout le temps à faire tes devoirs, tu ne peux pas vraiment apprendre parce que tu vas prendre l’habitude d’être aidé par les autres et quand tu seras grand tu ne pourras pas faire tout seul.

Paula a donné un exemple : Souvent les oiseaux, on leur donne à manger mais après, quand on n’est pas là, par exemple le jour où on déménage, les oiseaux vont se retrouver sans nourriture et ne sauront plus se nourrir par eux-mêmes.

Orphée a induit : Il y a des choses que les autres doivent faire tout seuls et qu’on ne doit pas faire leur place.

Colin a ajouté une autre considération : Une personne peut aussi mal prendre qu’on l’aide. Par exemple quelqu’un qui n’arrive pas à faire un casse-tête veut y arriver tout seul.

Solel a alors proposé un exemple pour illustrer l’idée de Colin : Les parents veulent parfois aider les enfants pour des choses qu’ils peuvent faire tout seul, et qu’ils préféreraient faire seul, comme traverser la route.

Les P’tits Philosophes en sont alors venus à se poser une nouvelle question : est-ce que l’on aide pour soi ou pour l’autre ?

Orphée a proposé en premier : On aide pour soi et pour l’autre en même temps. On aide pour soi parce qu’on a envie d’aider l’autre mais on aide aussi pour l’autre pour qu’il n’ait pas de mal.

Pourquoi peut-on avoir envie d’aider les autres ?

Tessa a affirmé : On peut avoir envie d’aider parce que ça nous aide en même temps nous, on apprend à aider les autres et on découvre que ça nous met de la paix entre nous. Quand on aide les autres, on apprend à vivre en paix avec les autres, en même temps on les aide et en même temps ils nous aideront.

Colin a alors problématisé : Si on aide en pensant à bien faire mais qu’on aide à faire le mal ça peut produire tout le contraire.

Paula a illustré l’idée de Colin en réutilisant l’histoire du papillon : Le monsieur pensait bien faire en aidant le Papillon, et en fait il a mal fait.

Comment savoir alors quand il faut aider les autres ?

Colin a affirmé : Il faudrait vérifier si c’est une bonne idée.

Paula a interrogé : C’est difficile parce qu’on ne pas toujours savoir.

Tessa a proposé : Pour savoir si on doit aider quelqu’un il faut se poser la question, à chaque fois que je vais aider quelqu’un je me demande « est-ce que c’est bien pour la personne ? ».

Les enfants ont alors tenté de faire une synthèse de toutes ces idées en se posant la question du jour : Faut-il toujours aider les autres ?

Colin s’est lancé en synthétisant : Il ne faut pas toujours aider les autres, parce qu’aider les autres peut créer des problèmes pour la personne qu’on veut aider.

Tessa a reformulé une autre idée : Il ne faut pas aider quand ça empêche d’apprendre. Tessa a alors donné l’exemple des animaux domestiques qu’on a tellement aidé à tout faire qu’ils ne pourraient plus vivre sans nous.

Les enfants ont fini l’atelier en s’imaginant les conséquences d’une situation où un être humain serait laissé sans aide. Si un petit enfant était laissé dans la nature sans aide, il pourrait se débrouiller mais il aurait besoin d’aide pour pouvoir se développer. Mais quand on imagine qu’un adulte de 40 ans serait laissé seul dans la forêt, il saura se débrouiller mais il aurait beaucoup plus de mal à s’adapter parce qu’il est habitué à la civilisation, à être aidé par les autres humains.

Un grand merci les P’tits philosophes de nous aider chaque samedi à penser toujours plus et toujours plus grand.

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Le Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 16 janvier : La Richesse !

Le samedi 16 janvier 2020, nous avons retrouvé nos petits philosophes en visio, autour du thème de la Richesse.

Et comme ils en ont l’habitude, on commence par conceptualiser, définir ce nouveau concept. Qu’est-ce que c’est la richesse ? « 1, 2, 3, pensez ! »

 « Pour moi, a dit Yassine, la richesse, c’est avoir une chose en grande quantité ; pas forcément de l’argent, par exemple de la connaissance, une grande quantité de savoirs. »

La plupart des petits philosophes ajoutent à la richesse d’argent –qui semblent une évidence pour eux- d’autres formes de richesses :

Solel énumère ainsi « la richesse de l’argent, la richesse de l’amour, de l’amitié, on peut être riche en honnêteté, en générosité -en référence avec ma mamie qui donnait beaucoup de choses, elle donnait même trop ! »

Jade ajoute la richesse de la nature, Colin celle des mots qui nous permet de mieux négocier, communiquer, Judith la richesse des sentiments.


Julia demande ensuite aux petits philosophes d’écrire chacun une affirmation sur la richesse. Cette récolte d’affirmations servira ensuite de supports pour trouver des questions philosophiques au sujet du thème. Voici le résultat de leur travail :

Les affirmations :

  • Yassine : La richesse nous donne souvent envie d’avoir plus
  • Jade : La richesse peut créer des problèmes si elle est mal utilisée.
  • Judith : La richesse peut rendre fou, être dangereuse
  • Tessa : Je pense qu’être riche c’est avoir des ascendants riches
  • Mona : On peut être riche avec les mots
  • Colin : On ne choisit pas d’être riche
  • Solel : Il y a plusieurs formes de richesse

Les questions :

  • La richesse nous donne envie d’avoir plus : Pourquoi la richesse nous donne envie d’avoir plus ? De quoi nous donne envie la richesse ? Qu’est-ce qu’il y a dans la richesse qui nous donne envie d’avoir plus ?
  • La richesse peut créer des problèmes : Quels problèmes cause la richesse ? Comment éviter que la richesse nous pose des problèmes ?
  • La richesse peut être dangereuse : Pourquoi la richesse peut-elle être dangereuse ? Quels dangers provoque la richesse ? Comment savoir si la richesse va causer un danger ?
  • Être riche, c’est avoir une famille riche : Pourquoi avoir une famille riche ? Quelles richesses nous donne nos ancêtres ? Est-ce que la richesse se récupère d’autres façons qu’avec une famille riche ?
  • Être riche c’est non seulement avoir beaucoup d’argent mais aussi dans les mots : Est-ce qu’il y a que la richesse des biens ? Peut-on avoir des richesses différentes de ce que l’on possède ? Quels mots peut-on qualifier de mots riches ?
  • On ne choisit pas d’être riche : Pourquoi on ne choisit pas d’être riche ? Si on ne choisit pas d’être riche, pourquoi certains ont envie d’être riche ?
  • Il y a plusieurs formes de richesses : Quelles sont les différentes formes de richesses ? Combien il y a de formes de richesse ? Pourquoi avons-nous plusieurs sortes de richesse ?

A la suite de cela, Julia a proposé une promenade réflexive à travers ces questions (très riches !). Voici quelques-unes des idées en or qui ont émergé de nos têtes pensantes !

Yassine : quand tu es riche d’une chose, tu as envie d’avoir plus, et au bout d’un moment quand tu as tout, qu’est-ce qu’il y a quand c’est fini, qu’on a tout ?

Colin : Si on est riche en mots, on a envie d’en avoir plus.

Judith : Les gens qui sont un peu fous, ont toujours envie de plus plus plus

Jade : Tu achètes tu achètes toujours plus, tu es heureux alors tu fais n’importe quoi pour avoir de l’argent, par exemple, voler une banque.

Tessa : La richesse peut créer des jalousies, entrainer des comportements violents

Jade : La richesse ne vient pas que de la famille, tu peux la gagner à la sueur de ton front.

Tessa : La famille nous apporte la richesse en amour. Normalement nos parents nous aiment.

Yassine : La famille peut apporter des richesses culturelles, des traditions, ce qu’il faisaient à l’époque.

Solel : Aller à l’école est une grande chance. Ma grand-mère n’a pas pu aller à l’école.

Colin précise : L’école ça nous fait la richesse du savoir.

Judith ajoute : L’école si on travaille bien et qu’on réussit bien, si on est sage, on peut apprendre beaucoup de choses, on peut devenir médecin ou chimiste. C’est la richesse du travail.

Tessa : Aller à l’école c’est une marque de richesse (par rapport à d’autres enfants du monde)


Enfin, l’atelier s’est terminé par l’expression de la préférence de chaque participant en ce qui concerne la richesse. Si vous pouviez choisir une richesse, laquelle aimeriez-vous avoir ?

Mona : la richesse de pouvoir manger, et de l’argent pour acheter beaucoup à manger !

Colin : la richesse des mots pour pouvoir parler bien aux personnes de mon entourage et savoir quelle manière de parler selon les personnes.

Jade : la richesse de savoir tout pour avoir mon bac, être une chef d’entreprise.

Tessa : la richesse en amour

Solel : la richesse du travail, du chant, la richesse de fabriquer des systèmes d’ordinateur

Judith : la richesse de l’intelligence pour réussir sa vie, pour avoir moins de difficultés à faire les choses, la richesse de la liberté aussi.

Yassine : la richesse des connaissances, celle de découvrir de nouvelles choses que l’on n’a pas encore compris et les biens nécessaires pour découvrir cela.

Bravo pour la richesse de vos idées et à la semaine prochaine !

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L’année 2020… une année qui nous a fait réfléchir !

Bonjour à toutes et à tous !

Merci aux usagères et usagers qui ont joué le jeu pour apporter leur contribution réflexive sur l’année 2020 ! Et oui, la précédente année a été très particulière en raison du contexte sanitaire dans lequel l’humanité entière a été baignée. Des questions, des concepts liés aux enjeux multiples, à la fois métaphysiques, éthiques, politiques et épistémiques ont émergé… Allons voir en détail ce qu’en pensent nos usagers philosophes !

Bonne lecture !


Voici la contribution de Jacques M. :

“2020, notamment avec l’expérience du confinement, m’a fait mieux prendre conscience que VIVRE, ce n’est pas seulement travailler, ni consommer, ni faire du sport, ni regarder la télévision, etc. : ça peut être un peu tout cela mais à condition que ces lieux d’activité soient aussi des lieux de rencontre. de partage, d’échange, de RELATION. La relation est vitale. Chacun peut la vivre différemment, mais elle m’est apparue encore plus essentielle au vu des situations de déprime (dans le télétravail solitaire, dans l’absence de liens au fond de sa chambre en Ehpad, dans la solitude de son deux pièces …).  L’être humain est un être de relation !

VIVRE, c’est aussi INVENTER, OSER L’INITIATIVE … Je pense à deux initiatives merveilleuses qui ont pu se réaliser entre voisins lorsque l’un, l’une ou l’autre a su (a osé ?) prendre l’initiative de sortir son instrument de musique pour jouer un air à la fenêtre en déclenchant d’autres initiatives dans le voisinage (partage du verre d’amitié, fête d’un anniversaire, etc.) – comme cela s’est vécu dans un immeuble de 4 étages du quartier de la Boissière à Montreuil (et ça continue : chaque vendredi soir, en inter générations, ces voisins apprécient de se retrouver, de se donner des nouvelles, un cuistot au chômage est tout heureux d’apporter un gâteau pour souhaiter un anniversaire, etc.), ou rue Etienne Marcel à Romainville … Il a fallu simplement l’initiative d’une personne qui a INVENTE l’occasion de la rencontre … Ces personnes qui osent, et celles qui emboîtent le pas sont simplement des bienfaiteurs d’humanité !

Bon … Voilà ma modeste contribution !


Voici les différentes pistes de réflexion apportées par Sylvie C. :

“La différence majeure porte sur l’aspect collectif. Toute l’humanité est pour la première fois devant un même fléau à combattre. Qu’en avons-nous fait, qu’en faisons-nous et qu’en ferons-nous ? Alors ce qui me frappe, 

1) C’est le repli qui prend le pas sur la coopération : première grande question sur notre humanité, notre intelligence collective, nos archaïsmes peut-être. Aurons-nous la force d’âme de renverser cet angle de vue et de construire un projet de santé pour l’humanité à l’échelle du globe ? (solidarité vaccinale avec les pays pauvres, partage des savoirs à la place de la concurrence…). Aurons-nous l’intelligence de comprendre que l’intérêt individuel et l’intérêt collectif sont exactement alignés pour la première fois dans l’histoire de l’humanité sur l’étendue totale de la planète ?

2) À un niveau plus intérieur, c’est la force du lien : la relation quotidienne, même banalisée; les liens affectifs majeurs qui font défaut lorsqu’on ne peut plus voir les êtres chers, ni les enterrer dans la tradition humaine la plus ancestrale ; 

3) La question des générations « sacrifiées » …. Les vieux devaient-ils payer de leur vie pour que les jeunes ne souffrent pas de la crise sociale qui s’ensuit ? (Comte-Sponville m’a totalement énervée). Fallait-il jouer l’un contre l’autre ?

4) La question des responsabilités politiques locales immédiatement désignées. Accepte-t-on que nos gouvernants tâtonnent, soient incompétents sur un sujet auquel personne n’était préparé ? Pourquoi ne s’en prend-on pas plus clairement au véritable responsable objectif de cette pandémie ?

5) Quelles leçons de politique sanitaire et environnementale pour la suite : les pandémies à venir, le changement climatique qui nous attend … ?

Au fond et pour résumer peut-être, c’est la conjugaison de notre force et de notre fragilité qui m’apparaît : pris entre sidération, peur et force de résistance, de prodiges scientifiques, de créativité. Nous sommes tout cela à la fois. Un vertige !


2020, l’année de la résilience selon Fouzia S. :

“L’année 2020 m’a interrogé sur le sujet suivant comment alors que certains savent trouver les ressources pour tirer le meilleur de toutes les situations y compris les plus exceptionnelles, d’autres n’y arrivent pas  Je pense que c’est le ressort de ce thème de la résilience qui a été utilisé à toutes les sauces ces derniers mois mais au delà du buzz word comme disent les américains c’est un sujet de fond qui m’a toujours interrogé et encore plus cette fois ci.”

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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 9 janvier : « Qu’est-ce qu’une vie réussie ? »

Ce samedi 9 janvier, les petits philosophes se sont souhaités la bonne année ! Souvent les vœux de nouvelle année s’accompagnent également des vœux de réussite. Quoi de mieux que de relier cela à notre question du jour : Qu’est-ce qu’une vie réussie ? Marie leur a donc posé la question…

Un beau nuage conceptuel est né de leurs idées. Le voici, illustré, ci-dessous :

Leur conception d’une vie réussie nous interroge sur la notion de « Réussite » dans son sens le plus large… qu’est-ce que veut dire « réussir » ?

Mona : C’est quand on fait quelque chose et que cette chose est bien faite.

Pauline : Si on a un objectif, par exemple avoir une bonne note, et qu’on le fait, c’est qu’on a réussi.

Yassine : Ce n’est pas obligatoirement terminer son objectif. C’est faire une chose et qu’on est heureux de l’avoir fait.

Tessa : C’est de ne plus avoir peur.

Yassine : Réussir, c’est dépasser des limites qu’on avait avant et pouvoir faire mieux.

Pacôme : Je suis d’accord avec Pauline. Ce serait atteindre un objectif : tu fais une course et tu l’as faite même si tu n’es pas arrivé le premier.

Judith : Réussir c’est quand on fait quelque chose et qu’on y arrive. C’est faire quelque chose qu’on doit faire.

Qu’est-ce qui nous permet de dire que quelque chose qu’elle est réussie ? Est-ce qui nous suffit de faire une chose qu’on voulait faire ou est-ce qu’il y a des conditions ?

Pauline : Par exemple, un contrôle de maths, il est réussi car on a travaillé.

Tessa : Pour réussir, il faut commencer par essayer car tu ne réussis pas si tu n’essaies pas.

Pauline : Quand on réussit quelque chose de mal, les autres ne peuvent pas dire que c’est bien réussir mais la personne qui fait du mal, elle peut dire elle-même que c’est réussi. Donc on n’est pas obligé de faire une chose bien pour réussir.

Peut-on dire qu’on a réussi à faire quelque chose de mal ou faut-il que la chose soit bonne pour qu’on puisse dire qu’elle est réussie ?

Pacôme est d’accord : On peut réussir des choses mal. Quand tu harcèles quelqu’un, pour toi, quand tu as réussi à le faire pleurer, c’est une réussite.

Nous sommes alors revenus sur l’idée selon laquelle, pour avoir le sentiment d’avoir réussi quelque chose, il fallait qu’on ait eu du plaisir à le faire. Peut-on réussir à faire quelque chose que nous n’avions pas envie de faire ?

Tessa : Par exemple, ranger sa chambre, on peut avoir réussi à ranger sa chambre alors qu’on ne voulait pas le faire. Pauline : On peut réussir sans vouloir l’avoir fait.

Quand nos parents ou quelqu’un nous demande de faire quelque chose qu’on n’avait pas envie de faire, on peut réussir à le faire.

Yassine : Mais avoir fait quelque chose qu’on ne voulait pas faire, est-ce qu’on va dire après « j’ai réussi à le faire » ? C’est plutôt les autres qui voulaient que tu le fasses qui vont dire que c’est réussi. Mais pour toi ce ne sera pas de la réussite.

Pauline : C’est vrai que quand on a fait quelque chose à contrecœur, on ne dit pas qu’on a réussi.

Pourquoi veut-on réussir ?

Mona : On veut réussir pour que les autres trouvent que ce qu’on fait c’est bien.

Pacôme : On veut réussir parce qu’après on est content d’avoir fait ce qu’on voulait faire. On est à la fois débarrassé et content que ce soit fait. Ça peut être pour les autres aussi, quand on rend service de bon cœur.

Tessa : On veut réussir car ça peut nous aider à progresser, parce qu’on est fier et que les autres sont fiers de nous.

Pauline : On veut réussir pour nous, pour être heureux, pour que les autres soient heureux, pour notre famille ou nos amis, et aussi pour que les autres se disent qu’on a réussi.

Pauline a par la suite fait naître une nouvelle idée dans la discussion : il y a des personnes pour qui, si on a réussi ce qu’ils n’ont pas réussi, elles vont mal réagir. 

Yassine : Le thème de la réussite est aussi relié à la jalousie. Certains peuvent avoir envie qu’eux seuls réussissent, et pas les autres.

Nous avons donc terminé sur un raisonnement de Yassine qui ouvrait la discussion à une autre question : Vu que la réussite est liée au bonheur on peut aussi se poser la question « pourquoi on veut être heureux ? ». Pour moi, la réussite c’est quand on parvient à être heureux de ce qu’on a fait, donc quand on réussit, puisque pour réussir il faut être heureux, la raison de pourquoi on réussit c’est aussi la raison aussi de pourquoi on veut être heureux.

Nous avons fini l’atelier par une activité : chaque enfant devait partager un conseil pour réussir. Au hasard, Marie redistribuait les conseils à chaque membre de l’atelier qui le découvrait et le partageait au groupe.

Nous nous sommes laissés en partageant des conseils pour réussir notre année en philosophie : s’écouter, être heureux, continuer à penser, profiter de l’instant présent, … !

Merci aux p’tits philosophes d’avoir partagé leurs belles idées ! Le premier atelier de l’année 2021 est RÉUSSI !

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Rendez-vous des P’tits philosophes du samedi 12 décembre : bilan philosophique de l’année 2020 !

Le samedi 12 décembre, les P’tits Philosophes se sont retrouvés pour la dernière fois avant les vacances de fin d’année…une occasion pour eux de faire un atelier tout particulier : le bilan philosophique de l’année 2020 ! En effet, cette année 2020 a été particulièrement inédite en raison du contexte sanitaire dans lequel nous avons été mondialement plongés. L’actualité, le quotidien transformé, les événements passés, nous ont fait réfléchir sur de multiples concepts et ont ouvert ou ré-ouvert de nombreuses questions philosophiques. C’est ce que nous avons exploré lors de cette séance.

En atteste la récolte de thèmes et questions philosophiques, faite en guise de leur bilan philosophique de l’année :

Quelle belle récoltes de questions ! Celle qui a remporté la victoire pour la discussion du jour a été “Quelle est la différence entre l’année 2020 et toutes les autres années ?”

Merci aux p’tits philosophes pour cette année 2020 riche en réflexions philosophiques. En route pour 2021 !

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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 5 décembre : les histoires

Le samedi 5 décembre, les P’tits Philosophes se sont réunis autour d’une question particulière : pourquoi aimons-nous les histoires ?

D’abord, chacun devait choisir une histoire, son histoire préférée et réfléchir à ce pourquoi il l’aimait.

Pauline a choisi Harry Potter, qu’elle aime pour l’aventure, la magie et les personnages.

Judith a choisi Le journal de Gurty, qu’elle aime pour l’aventure et l’humour.

Tessa a présenté Le journal d’Anne Frank, elle aimait découvrir comment c’était avant.

Colin avait du mal à choisir, il aime l’aventure, la magie, le suspense et les animaux. Il a sélectionné Le seigneur de annaux et La guerre des clans.

Yassine a choisi Agatha Christie pour la dimension d’enquête.

Enfin, Solel a présenté Le petit Nicolas, pour l’humour, le suspense et l’aventure.

Avant de se lancer dans de grandes questions sur les histoires, les P’tits Philosophes ont recherché les ingrédients nécessaires à la formation d’une histoire : l’invention, les personnages, les scènes, la réalité, … Ils se sont alors demandé : Pourquoi les humains se racontent-ils des histoires ?

Pauline a proposé une première idée : Pour avoir peur ou nous faire ressentir de la joie et de la tristesse.

Tessa a alors développé : Les histoires nous aident à faire ressortir nos émotions.

Colin a proposé : Les humains se racontent des histoires parce que des personnes prennent du plaisir à écouter.

Yassine a proposé une nouvelle idée : Les humains se racontent des histoires pour imaginer, pour stimuler notre imagination.

Pauline a développé : Il y a beaucoup d’objets électroniques qui ne nous permettent pas d’imaginer, donc on aime se raconter des histoires pour imaginer.

Judith a ajouté : On aime les histoires racontées parce qu’on peut choisir quand on commence, quand on s’arrête et même arrêter le temps du livre.

Les P’tits Philosophes ont alors imaginé un monde sans histoires pour mieux définir ce que les histoires pouvaient apporter au monde, ils se sont alors demandé si notre monde n’était pas lui-même une histoire.

Yassine a alors distingué : Il y a l’Histoire et l’histoire. Puisque le monde c’est l’Histoire et que l’Histoire est faite d’histoires alors le monde est fait d’histoires.

Julia a ensuite lu une histoire et mis les P’tits Philosophes au défi d’en imaginer la fin.

Merci les P’tits Philosophes pour cet atelier. Une chose est sure, avec vous nous n’avons pas fini d’aimer raconter, écouter et penser des histoires !

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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 21 novembre : “L’intelligence est-elle unique?”

Nos petits philosophes ont continué de réfléchir à distance sur le thème de l’intelligence ! Gabriel, notre cher habitué des ateliers nous a rappelé qu’“Il faut de l’intelligence pour faire un thème sur l’intelligence !” Allons voir le cheminement de leur discussion !

Un premier tour de définition du concept d’intelligence s’impose pour réfléchir à ce que peut nous évoquer ce terme…

Gabriel: C’est du savoir.

Tessa : C’est une partie de notre tête qui nous fait apprendre et réfléchir.

Yassine : C’est utiliser sa pensée et son savoir pour faire des choses.

Solel : C’est penser. Il y a pleins de formes d’intelligence.

Judith : C’est savoir penser, savoir réfléchir.

Jade : C’est une chose captivante dans la vie que tout le monde a.

Tessa : C’est aussi comprendre.

Léonie a proposé aux enfants de poser eux-mêmes leurs questions sur l’intelligence. Voici donc leurs propositions :

  • Est-ce que l’intelligence naît avec l’humain ?
  • A quoi ça sert l’intelligence ?
  • Combien il y a de formes d’intelligence ?
  • Y’a-t-il plusieurs formes d’intelligence ?
  • Pourquoi avons-nous de l’intelligence ?
  • Est-ce que tous les êtres vivants sont intelligents ?
  • Qu’est-ce que serait la vie sans intelligence ?

Avant de voter pour une question, une autre s’impose avant : “Est-ce c’est la même chose l’intelligence et le savoir ?” En effet, lors du tour de définition, ces deux termes ont été abordés très conjointement. Mais peut-on dire qu’ils sont pareils ?

Tessa : C’est pas la même chose car ce n’est pas de la même catégorie. Le savoir fait partie des formes d’intelligence.

Solel : Le dessin, c’est une forme d’intelligence. Savoir calculer, bien lire, bien écrire… il y a des millions de formes d’intelligence.

Tessa : Pour être plus précis sur ce que dit Solel, il y à la forme de la compréhension et la forme du savoir.

Gabriel : Je suis d’accord, il y a plusieurs formes d’intelligence. Par exemple, calculer et écrire sont deux formes d’intelligence différentes. On peut ne pas en savoir une mais savoir l’autre.

En toute curiosité, les enfants ont été questionnés sur les moments où ils aiment se servir de leur intelligence…

Gabriel : A l’école car on aime bien avoir des bonnes notes !

Mya : Moi, c’est dans les calculs.

Yassine : Les 99,99999% de mon temps. La véritable question c’est “quand est-ce je n’utilise pas mon intelligence ?” Peut-être quand je dors…

Jade : Moi c’est quand je fais des évaluations de maths et de français. J’aime avoir des bonnes notes donc j’aime réfléchir à ce moment-là !

Yassine : Moi ce n’est pas le résultat qui me donne du plaisir dans l’intelligence. C’est d’utiliser le savoir que je maîtrise qui est agréable dans l’intelligence.

Les p’tits philosophes ont ensuite voté pour la question qui mènerait la suite de la discussion : “Qu’est-ce que serait la vie sans intelligence ?” Allons voir, ce que nos petits philosophes en pensent…

Pauline : “On construirait des maisons qui ne tiendraient pas. On ferait tout de travers car on ne penserait pas à ce qui arriverait plus tard. ça sert à faire des choses qu’on peut mieux réussir, à réfléchir pour faire mieux que ce qu’on peut faire.

Gabriel : Il y aurait beaucoup d’accidents car pour se déplacer sans faire de bêtise, ce serait presque impossible de vivre !

Mya : Quelqu’un qui n’a pas d’intelligence ferait tout de travers, il n’y arriverait pas. Avec de bonnes techniques, on y arrive.

Tessa : S’il n’y avait pas d’intelligence, les humains n’existeraient pas. A la préhistoire, ils avaient conscience de cette intelligence de chasser pour se nourrir.

Yassine : Je suis tout à fait d’accord avec Tessa. Il n’y aurait pas de vie sans intelligence. L’intelligence c’est du savoir. Sans ce savoir, on ne pense plus à faire de choses.

Anna, notre titilleuse et gardienne de la compréhension, est intervenue pour demander qu’un enfant puisse reformuler l’idée de Yassine, de manière à ce qu’elle puisse être comprise par toutes et tous.

Gabriel se lance : Les êtres humains savent qu’ils doivent manger, si on n’est pas intelligent, ils ne penseraient pas à manger.

Léonie leur a ensuite demandé quel était le contraire de l’intelligence. Plusieurs propositions ont émergé : “être bête”, “l’inintelligence”, la “stupidité”. Et pourquoi pas, proposer un jour un atelier sur la bêtise ?

En tout cas, selon Jade : “S’il n’y avait pas l’intelligence, les hommes préhistoriques n’auraient pas inventé l’idée de faire le feu. Ils n’existeraient pas.”

Tessa conclu ce tour de réponse par une question : Sans intelligence, comment on aurait pu inventer pleins d’objets qui nous sont utiles aujourd’hui ?

En activité de fin, Léonie a présenté aux enfants des images de personnages effectuant différentes actions. Une question leur était posée : “Est-ce que ces personnes utilisent leur intelligence ?” Cette activité nous a permis de nous demander si toute action nécessite tout compte fait une intelligence, et ce, sous des formes différentes !

Merci et bravo aux p’tits philosophes pour cette belle discussion !

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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 14 novembre : l’Enfance !

Le samedi 14 novembre, les P’tits philosophes se sont retrouvés autour d’un thème philosophique dont ils sont des experts : l’Enfance ! Nous partageons ci-dessous le cheminement parcouru à cette occasion.

Julia a d’abord lu un album de Beatrice Alemagna, C’est quoi un enfant ? Durant la lecture les enfants avaient pour mission de repérer les questions philosophiques qui émergeaient.

A partir de la lecture du livre, quelles questions peut-on se poser sur l’enfance ?

Héloïse s’est lancée : Comment les grands voient-ils les enfants ?

Jade a poursuivi : Pourquoi les enfants et les adultes sont différents ?

A son tour, Gabriel a demandé : Est-ce que les enfants comprennent pourquoi les adultes font des caprices parfois ?

La petite Tessa a proposé : Comment on peut voir les enfants grandir ?

La grande Tessa a interrogé : Pourquoi les enfants doivent grandir ?

Mya a complété : Est-ce qu’on grandit tous de la même manière ?

Gabriel a redoublé : Est-ce que les adultes aiment les mêmes choses que les enfants ?

Pacôme s’est à son tour lancé : Est-ce que les enfants ont toujours des comportement d’enfants ?

Héloïse a proposé : Est-ce que tous les adultes voient les enfants de la même façon ?

Et la grande Tessa a fini cette récolte par : Qu’est-ce que c’est l’enfance ?

Les enfants ont alors voté pour élire leurs questions du jour et voici le déroulement qui en résultait...

Qu’est-ce que c’est l’enfance ?

Gabriel a commencé à conceptualiser : Un enfant c’est quelqu’un qui est curieux, qui découvre le monde et qui est timide.

La grande Tessa a poursuivi : L’enfance c’est un moment de la vie par lequel on passe tous.

Jade a ajouté : L’enfance c’est un moment important de la vie.

Héloïse a nuancé : L’enfance c’est un épisode de la vie, il est parfois bien et parfois énervant, mais c’est un moment où on a moins de liberté.

La petite Tessa a complexifié : C’est beau, triste, bien, amusant, on apprend plein de choses pendant l’enfance !

Nous nous sommes alors demandé :  pourquoi c’est important l’enfance ?

La grande Tessa a approfondi : Si on devait définir l’enfance, c’est un moment d’imagination.

Jade a complété : C’est important parce qu’on a l’imagination qu’on perd en grandissant.

Mais pourquoi on veut grandir alors ?

Pauline a proposé une première idée : Pour avoir plus de responsabilités !

Gabriel a poursuivi : Pour travailler et être libre.

La grands Tessa a nuancé : Les enfants ne veulent pas travailler, mais ils veulent être responsables.

Jade a complété : On a envie de choisir, de faire nos propres choses.

On s’est alors demandé : est-ce qu’on grandit tous de la même manière ?

Clarisse a affirmé : Les enfants ne grandissent pas de la même manière.

Tessa a alors théorisé : Si on fait des catégories on pourrait dire qu’on peut grandir physiquement et mentalement.

Tessa a recherché les conséquences d’une telle idée : Si on était tous pareil, il n’y aurait pas de sens dans la vie.

Colin a développé : On ne mange pas la même chose, on ne fait pas les mêmes sports, et on ne nous donne pas tous la même éducation.

Jade a nuancé : Il y a des enfants qui sont déterminés à grandir, d’autres qui veulent rester en enfance. Grandir ça peut faire peur à certains alors que d’autres en ont envie parce qu’ils ont déjà prévu leur avenir.

Pourquoi malgré tout, les enfants doivent grandir ?

Gabriel s’est lancé en recherchant les conséquences de l’idée inverse : Tout le monde doit grandir sinon on serait immortels, et il n’y aurait pas de place pour tout le monde.

Tessa a poursuivi : On doit laisser notre place aux autres.

Mais en grandissant, peut-on choisir de rester enfant ?

La grande Tessa a distingué : on peut rester enfant mentalement mais pas physiquement.

Gabriel a poursuivi ; On peut rester enfant dans nos têtes avoir des émotions d’enfants.

Jade a conclu : On peut garder un esprit d’enfant !

Est-ce que les enfants ont toujours un comportement d’enfant ?

Jade s’est lancée : Parfois les enfants ont envie de faire ce qu’ils voient les adultes faire.

Gabriel à son tour : Quand les parents ne sont pas là, les enfants doivent être autonomes, s’occuper seuls, être un peu adultes !

Merci pour cette réflexion sur l’enfance les P’tits Philosophes, nous espérons continuer à vos côtés à garder notre âme d’enfant !