Les Rendez-vous des P'tits Philosophes, Non classé, Paroles d'enfants, Philo pour enfants

Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 21 novembre : “L’intelligence est-elle unique?”

Nos petits philosophes ont continué de réfléchir à distance sur le thème de l’intelligence ! Gabriel, notre cher habitué des ateliers nous a rappelé qu’“Il faut de l’intelligence pour faire un thème sur l’intelligence !” Allons voir le cheminement de leur discussion !

Un premier tour de définition du concept d’intelligence s’impose pour réfléchir à ce que peut nous évoquer ce terme…

Gabriel: C’est du savoir.

Tessa : C’est une partie de notre tête qui nous fait apprendre et réfléchir.

Yassine : C’est utiliser sa pensée et son savoir pour faire des choses.

Solel : C’est penser. Il y a pleins de formes d’intelligence.

Judith : C’est savoir penser, savoir réfléchir.

Jade : C’est une chose captivante dans la vie que tout le monde a.

Tessa : C’est aussi comprendre.

Léonie a proposé aux enfants de poser eux-mêmes leurs questions sur l’intelligence. Voici donc leurs propositions :

  • Est-ce que l’intelligence naît avec l’humain ?
  • A quoi ça sert l’intelligence ?
  • Combien il y a de formes d’intelligence ?
  • Y’a-t-il plusieurs formes d’intelligence ?
  • Pourquoi avons-nous de l’intelligence ?
  • Est-ce que tous les êtres vivants sont intelligents ?
  • Qu’est-ce que serait la vie sans intelligence ?

Avant de voter pour une question, une autre s’impose avant : “Est-ce c’est la même chose l’intelligence et le savoir ?” En effet, lors du tour de définition, ces deux termes ont été abordés très conjointement. Mais peut-on dire qu’ils sont pareils ?

Tessa : C’est pas la même chose car ce n’est pas de la même catégorie. Le savoir fait partie des formes d’intelligence.

Solel : Le dessin, c’est une forme d’intelligence. Savoir calculer, bien lire, bien écrire… il y a des millions de formes d’intelligence.

Tessa : Pour être plus précis sur ce que dit Solel, il y à la forme de la compréhension et la forme du savoir.

Gabriel : Je suis d’accord, il y a plusieurs formes d’intelligence. Par exemple, calculer et écrire sont deux formes d’intelligence différentes. On peut ne pas en savoir une mais savoir l’autre.

En toute curiosité, les enfants ont été questionnés sur les moments où ils aiment se servir de leur intelligence…

Gabriel : A l’école car on aime bien avoir des bonnes notes !

Mya : Moi, c’est dans les calculs.

Yassine : Les 99,99999% de mon temps. La véritable question c’est “quand est-ce je n’utilise pas mon intelligence ?” Peut-être quand je dors…

Jade : Moi c’est quand je fais des évaluations de maths et de français. J’aime avoir des bonnes notes donc j’aime réfléchir à ce moment-là !

Yassine : Moi ce n’est pas le résultat qui me donne du plaisir dans l’intelligence. C’est d’utiliser le savoir que je maîtrise qui est agréable dans l’intelligence.

Les p’tits philosophes ont ensuite voté pour la question qui mènerait la suite de la discussion : “Qu’est-ce que serait la vie sans intelligence ?” Allons voir, ce que nos petits philosophes en pensent…

Pauline : “On construirait des maisons qui ne tiendraient pas. On ferait tout de travers car on ne penserait pas à ce qui arriverait plus tard. ça sert à faire des choses qu’on peut mieux réussir, à réfléchir pour faire mieux que ce qu’on peut faire.

Gabriel : Il y aurait beaucoup d’accidents car pour se déplacer sans faire de bêtise, ce serait presque impossible de vivre !

Mya : Quelqu’un qui n’a pas d’intelligence ferait tout de travers, il n’y arriverait pas. Avec de bonnes techniques, on y arrive.

Tessa : S’il n’y avait pas d’intelligence, les humains n’existeraient pas. A la préhistoire, ils avaient conscience de cette intelligence de chasser pour se nourrir.

Yassine : Je suis tout à fait d’accord avec Tessa. Il n’y aurait pas de vie sans intelligence. L’intelligence c’est du savoir. Sans ce savoir, on ne pense plus à faire de choses.

Anna, notre titilleuse et gardienne de la compréhension, est intervenue pour demander qu’un enfant puisse reformuler l’idée de Yassine, de manière à ce qu’elle puisse être comprise par toutes et tous.

Gabriel se lance : Les êtres humains savent qu’ils doivent manger, si on n’est pas intelligent, ils ne penseraient pas à manger.

Léonie leur a ensuite demandé quel était le contraire de l’intelligence. Plusieurs propositions ont émergé : “être bête”, “l’inintelligence”, la “stupidité”. Et pourquoi pas, proposer un jour un atelier sur la bêtise ?

En tout cas, selon Jade : “S’il n’y avait pas l’intelligence, les hommes préhistoriques n’auraient pas inventé l’idée de faire le feu. Ils n’existeraient pas.”

Tessa conclu ce tour de réponse par une question : Sans intelligence, comment on aurait pu inventer pleins d’objets qui nous sont utiles aujourd’hui ?

En activité de fin, Léonie a présenté aux enfants des images de personnages effectuant différentes actions. Une question leur était posée : “Est-ce que ces personnes utilisent leur intelligence ?” Cette activité nous a permis de nous demander si toute action nécessite tout compte fait une intelligence, et ce, sous des formes différentes !

Merci et bravo aux p’tits philosophes pour cette belle discussion !

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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 14 novembre : l’Enfance !

Le samedi 14 novembre, les P’tits philosophes se sont retrouvés autour d’un thème philosophique dont ils sont des experts : l’Enfance ! Nous partageons ci-dessous le cheminement parcouru à cette occasion.

Julia a d’abord lu un album de Beatrice Alemagna, C’est quoi un enfant ? Durant la lecture les enfants avaient pour mission de repérer les questions philosophiques qui émergeaient.

A partir de la lecture du livre, quelles questions peut-on se poser sur l’enfance ?

Héloïse s’est lancée : Comment les grands voient-ils les enfants ?

Jade a poursuivi : Pourquoi les enfants et les adultes sont différents ?

A son tour, Gabriel a demandé : Est-ce que les enfants comprennent pourquoi les adultes font des caprices parfois ?

La petite Tessa a proposé : Comment on peut voir les enfants grandir ?

La grande Tessa a interrogé : Pourquoi les enfants doivent grandir ?

Mya a complété : Est-ce qu’on grandit tous de la même manière ?

Gabriel a redoublé : Est-ce que les adultes aiment les mêmes choses que les enfants ?

Pacôme s’est à son tour lancé : Est-ce que les enfants ont toujours des comportement d’enfants ?

Héloïse a proposé : Est-ce que tous les adultes voient les enfants de la même façon ?

Et la grande Tessa a fini cette récolte par : Qu’est-ce que c’est l’enfance ?

Les enfants ont alors voté pour élire leurs questions du jour et voici le déroulement qui en résultait...

Qu’est-ce que c’est l’enfance ?

Gabriel a commencé à conceptualiser : Un enfant c’est quelqu’un qui est curieux, qui découvre le monde et qui est timide.

La grande Tessa a poursuivi : L’enfance c’est un moment de la vie par lequel on passe tous.

Jade a ajouté : L’enfance c’est un moment important de la vie.

Héloïse a nuancé : L’enfance c’est un épisode de la vie, il est parfois bien et parfois énervant, mais c’est un moment où on a moins de liberté.

La petite Tessa a complexifié : C’est beau, triste, bien, amusant, on apprend plein de choses pendant l’enfance !

Nous nous sommes alors demandé :  pourquoi c’est important l’enfance ?

La grande Tessa a approfondi : Si on devait définir l’enfance, c’est un moment d’imagination.

Jade a complété : C’est important parce qu’on a l’imagination qu’on perd en grandissant.

Mais pourquoi on veut grandir alors ?

Pauline a proposé une première idée : Pour avoir plus de responsabilités !

Gabriel a poursuivi : Pour travailler et être libre.

La grands Tessa a nuancé : Les enfants ne veulent pas travailler, mais ils veulent être responsables.

Jade a complété : On a envie de choisir, de faire nos propres choses.

On s’est alors demandé : est-ce qu’on grandit tous de la même manière ?

Clarisse a affirmé : Les enfants ne grandissent pas de la même manière.

Tessa a alors théorisé : Si on fait des catégories on pourrait dire qu’on peut grandir physiquement et mentalement.

Tessa a recherché les conséquences d’une telle idée : Si on était tous pareil, il n’y aurait pas de sens dans la vie.

Colin a développé : On ne mange pas la même chose, on ne fait pas les mêmes sports, et on ne nous donne pas tous la même éducation.

Jade a nuancé : Il y a des enfants qui sont déterminés à grandir, d’autres qui veulent rester en enfance. Grandir ça peut faire peur à certains alors que d’autres en ont envie parce qu’ils ont déjà prévu leur avenir.

Pourquoi malgré tout, les enfants doivent grandir ?

Gabriel s’est lancé en recherchant les conséquences de l’idée inverse : Tout le monde doit grandir sinon on serait immortels, et il n’y aurait pas de place pour tout le monde.

Tessa a poursuivi : On doit laisser notre place aux autres.

Mais en grandissant, peut-on choisir de rester enfant ?

La grande Tessa a distingué : on peut rester enfant mentalement mais pas physiquement.

Gabriel a poursuivi ; On peut rester enfant dans nos têtes avoir des émotions d’enfants.

Jade a conclu : On peut garder un esprit d’enfant !

Est-ce que les enfants ont toujours un comportement d’enfant ?

Jade s’est lancée : Parfois les enfants ont envie de faire ce qu’ils voient les adultes faire.

Gabriel à son tour : Quand les parents ne sont pas là, les enfants doivent être autonomes, s’occuper seuls, être un peu adultes !

Merci pour cette réflexion sur l’enfance les P’tits Philosophes, nous espérons continuer à vos côtés à garder notre âme d’enfant !

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Le Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 7 novembre : “Est-ce qu’on naît humain ou est-ce qu’on le devient ?”

Le confinement ne nous a pas empêché de continuer à philosopher ! Pour ce premier atelier à distance, nous avons réfléchi sur… L’être humain !

Mais au fond, qu’est-ce qu’un être humain ? Voici un schéma conceptuel reprenant les réponses de nos petits philosophes :

L’Être humain conceptuel

Nous avons vu que certaines caractéristiques de l’être humain semblent être partagées par d’autres êtres vivants, comme ressentir des émotions par exemple. Nous nous sommes donc demandés ce qui fait la particularité d’un être humain et ce qui lui permet de se distinguer des autres espèces.

Maïa : “Sa particularité est qu’il a construit pas mal de choses.”

Héloïse : “L’être humain est capable de prendre conscience de ses actes. S’il fait une bêtise, il s’en rend compte. Un animal s’il tue, il ne s’en soucie pas.”

Tessa : “Les êtres humains peuvent acheter plein de choses, faire les magasins.”

Jade : “Il a la capacité de penser, d’inventer, de travailler, pour avoir des capacités que les animaux ne peuvent pas avoir.”

Andréa : “Par nos différents modes de déplacements : nous sommes bipèdes par exemple ! Notre langage, notre intelligence développée…”

Yassine : “L’être-humain est différent des autres espèces car il pense et utilise sa pensée pour créer des choses qui lui permettent d’améliorer son mode de vie. Il a inventé des outils pour avoir plus de facilité à chasser. “

Mya : “L’être-humain peut gagner de l’argent.”

Jade : “L’humain a la capacité de faire de l’art, de danser, de faire de la peinture, sport... ce que les animaux ne font pas.”

Maïa : “Ce n’est pas le seul à savoir penser. On a deux fois plus d’organisation qu’eux. On a beaucoup évolué, on a mis en place la hiérarchie et la démocratie.”

Mya : “Un être humain peut avoir de l’amour.”

Jade : “L’humain a la capacité de s’imaginer des choses.”

Héloïse réagit sur l’idée de Mya : “L’être humain n’est pas le seul à aimer.”

Marie a ensuite raconté l’histoire vraie de Victor de L’Aveyron, un enfant seul retrouvé dans les bois de l’Aveyron il y a 200 ans de cela. Voici le résumé de l’histoire : “Autour de l’année 1800, dans le sud de la France, en Aveyron, des hommes ont découvert et capturé dans les bois un enfants d’une dizaine d’années, vivant à l’état sauvage. Il se tenait vouté et ne portait aucun vêtement, il ne parlait pas, et faisait des gestes désordonnés, il ne se nourrissait que de pommes de terre. On l’a surnommé Victor, parce que le seul son qu’il savait prononcer était le « O ». Il a été confié au Docteur Jean Itard, qui l’a étudié et a tenté de l’éduquer mais Victor n’a jamais réussi à parler et ni à s’intégrer dans la société.”

Quelle question philosophique peut-on se poser en lien avec cette histoire ? Quelle question nous pose-t-elle sur l’être humain ? Voici quelques propositions :

  • Pourquoi il n’a rien pu apprendre ?
  • L’être humain est-il si intelligent ?
  • Est-ce qu’on devient humain ?

Cette histoire nous permet justement de nous introduire à la question : Est-ce qu’on naît humain ou est-ce qu’on le devient ? Allons voir ce qu’en pensent nos chers petits penseurs :

Jade : “On naît humain. Quand on naît, on sait faire des choses comme un humain.”

Andréa : “Physiquement parlant, on naît humain mais dans le comportement on le devient.”

Tessa : “Quand on sort tout de suite du ventre de la maman, on se dit tout de suite qu’il est humain.”

Mya: “Avec les années, il grandit mais pas tout de suite.”

Héloïse : “En apparence physique, on nait humain mais pour devenir un humain qui sait ce qu’il fait et qui n’est plus à moitié animal, on doit l’apprendre.”

Yassine : “Il y a 2 façons de définir l’être humain : l’être humain – l’espèce humaine – et l’être humain qui n’est pas un animal. On naît l’être humain, “l’espèce” mais on devient un humain qui n’est pas un animal.

On distinguerait donc deux types d’humanité différentes :

  • une humanité qui serait liée à notre corps, caractéristique de l’espèce humaine
  • une humanité liée à notre comportement

Cette distinction nous mène ainsi à une autre distinction : celle de l’inné (les choses qu’on a dès la naissance) et de l’acquis (les choses qu’on développe avec le temps).

Andréa propose : “L’humanité est acquise socialement. On a un exemple et on le reproduit.”

Si l’humanité innée ne suffit pas, de quoi a-t-elle donc besoin pour se développer ?

Tessa : “L’humain a besoin de confiance en lui pour se développer. Il doit essayer car quand on essaie quelque chose, on apprend et on découvre des choses. Donc il faut se faire confiance et avoir du courage.”

Pacôme : “Il faut de la sagesse, de la gentillesse et plein de bonnes qualités.

Jade : “Il faut voir car quand on voit, on apprend.”

Andréa : “On a besoin d‘exemple, quelqu’un qui a plus d’expérience que nous, plus de sagesse pour nous guider vers le bon chemin.”

Maïa: “On a besoin de penser aux autres, de réfléchir avant d’agir.”

Tessa: “On a besoin d’imaginer, de créer des choses.”

Nous avons fini la discussion en nous posant cette question : “Que manquait-il à Victor pour développer son humanité ?” A vous qui lisez ce compte-rendu, nous vous mettons au défi d’y répondre !

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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 10 octobre : “Quand on communique, est-on sûr de se comprendre?”

Le samedi 10 octobre, s’est déroulé le second Rendez-vous des P’tits Philosophes de l’année ! Nous avons parlé d’un thème qui relève du domaine de la Philosophie du Langage : la Communication. Et oui, communiquer est un outil bien pratique pour mener une discussion philosophique ! Mais parfois, savoir se faire comprendre n’est pas si simple que cela… Allons voir ce qu’en pensent nos chers petits Philosophes ! Bonne lecture !

Léonie a introduit l’atelier en racontant une fable pleine de philosophie : Les Aveugles et l’Eléphant. L’histoire nous a permis d’expliquer collectivement ce qu’on comprend derrière le mot communiquer”...

“C’est parler, rassembler nos idées.” Eloïse

“C’est entrer en contact avec des personnes et créer des liens.” Camille

“C’est la seule façon de dire ce qu’on pense” Gabriel P.

“Communiquer, c’est se parler, essayer de se comprendre.” Solel

“C’est rassembler des idées et les mettre en commun pour créer une seule grande idée.” Yassine

“ça sert à savoir plus de choses.” Céleste

“Communiquer, c’est pas forcément se parler. Il y a plusieurs façons de communiquer. On peut parler, faire des signes, écrire, on peut communiquer avec le regard, en faisant des sons…” Simon

“C’est trouver la meilleure des réponses. Mais il n’y aura jamais de réponse parfaite.” Gabriel S.

Les enfants ont ensuite participé à un jeu par binôme : une phrase leur était donné sur un bout de papier. La consigne était la suivante : trouver 3 moyens de communiquer cette phrase à quelqu’un d’autre.

Par exemple, “J’ai sommeil. J’ai besoin de dormir” ; “Prendre rendez-vous chez le médecin demain à 17h” ; “Je t’apprécie. Veux-tu être mon ami(e)?“, etc.

Plusieurs modes de communications ont été trouvé : la parole, le mime, l’écrit (lettre/sms/mail), le cri, le braille, le morse, le dessin, etc.

Ce petit jeu a permis d’amorcer la discussion autour de la grande question du jour : “Quand on communique, est-on sûr de se comprendre ?”

“On veut que l’autre comprenne ce qu’on veut dire. Des fois, on ne comprend pas le bon truc…” Simon

Si l’autre ne comprend pas, on ne sait pas comment faire.” Léonore

“On n’est pas sûr de se comprendre car il y en a qui n’ont pas le même sens de cette expression. On le voit dans le regard qu’on est sûr de se comprendre.” Camille

“Quand l’autre comprend autre chose, ça peut créer des disputes, des guerres parfois.” Gabriel S.

“Parfois, on fait aussi exprès de ne pas comprendre.” Léonore

“Pour se comprendre, il faut un langage commun. Des fois, on est tellement fatigué qu’on intègre les mots mais on ne les comprend pas.” Maïa

“Quand quelqu’un ne comprend pas et que tu le vois dans son regard, on le dit avec d’autres mots.” Lila-Marie

“On essaie de communiquer pour se faciliter la vie. Mais il y aura toujours des disputes car tout le monde n’est pas d’accord en même temps.” Gabriel S.

“Il y en a qui ne comprennent pas, alors ils ne sont pas d’accords.” Léonore.

Après constat des difficultés dans nos modes de communication, nous nous sommes demandés ce qui était nécessaire pour bien se comprendre.

L’usage d’un code commun a été mentionné…mais cela suffit-il pour vraiment se comprendre ?

Et selon vous, quelle serait LA recette pour bien se comprendre ? A votre tour de réfléchir à cette question !

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Le rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 3 octobre

Samedi 3 octobre les P’tits Philosophes se sont retrouvés pour le premier atelier de cette nouvelle année scolaire. Pour cette rentrée philosophique, ils se sont réunis autour d’une des plus importantes notions philosophiques : l’Idée !

Nous partageons ci-dessous le cheminement de pensée parcouru à cette occasion :

Qu’est-ce qu’une idée ? 

Simon a proposé : « Une idée c’est comme une pensée qu’on a dans la tête. »

Pacôme a alors précisé : « C’est quelque chose qui vient du cerveau et qui peut être bon ou mauvais. »

Gabriel a commencé à distinguer : « Une idée, c’est comme une pensée mais ce n’est pas pareil. »

Nous nous sommes alors demandé : Comment pouvons-nous distinguer une idée d’une pensée ?

Maïa a proposé : « Une idée c’est une pensée qu’on a prévu de réaliser. »

Simon a proposé de les distinguer par leurs fonctions : « Une pensée, ça permet un rappel, alors qu’une idée c’est pour améliorer quelque chose ou changer quelque chose. »

Yassine a affirmé : « Une idée c’est une hypothèse, une possibilité. »

Camille a repris : « Une idée c’est quand il y a quelque chose à améliorer, ça permet de prévoir quelque chose qui pourrait se passer dans le futur. »

Gabriel a complété : « Une idée c’est quelque chose qu’on imagine dans notre tête et qu’on peut réaliser après. »

Maïa a prolongé : « Une idée c’est une pensée alors qu’une pensée ce n’est pas une idée. On peut avoir une pensée du passé comme du futur, alors qu’une idée ne peut pas retourner en arrière, elle est liée au futur seulement. »

Yassine a synthétisé : « Une idée c’est une sous-catégorie d’une pensée : une idée c’est pouvoir faire quelque chose. »

Les P’tits Philosophes ont alors découvert l’allégorie de la Caverne de Platon et la grande distinction entre le monde sensible et le monde des idées ! 

Qu’est-ce qu’une idée philosophique ? 

Gabriel s’est lancé : « Une idée philosophique c’est une idée sur un thème philosophique.»

Simon a complété : « Une idée philosophique est une idée liée à une question. »

Ils ont recherché des exemples d’idées philosophiques : la Vie, l’Amitié, les Idées, la Beauté, la Mort, la Peur, les Emotions, l’Intelligence, les Sentiments, le Rêve ont été donnés en exemple.

Le monde est-il plein d’idées ? 

Léonore a répondu : « Oui, il y a plein de grandes idées dans le monde : la création de maison, d’école et de livres pour partager nos idées et connaissances. »

Simon a affirmé : « Même quelqu’un qui ne sait pas beaucoup de choses peut inventer des idées. Les gens qui en ont plein écrivent des livres pour les partager. Depuis toujours les humains ont des idées c’est impossible qu’un humain n’ait pas d’idées. »

Maïa a nuancé : « Depuis toujours c’est ce qui nous a permis d’évoluer mais elles ne sont pas toujours utilisées à bien… »

Yassine a raisonné : « Si le monde n’était pas plein d’idées, il ne serait pas le monde qu’on connait. »

Gabriel a affirmé : « Si les humains ont évolué c’est grâce aux idées. Sans ça la philosophie n’existerait pas, les livres non plus. »

Pacôme l’a rejoint : « Le monde est plein d’idées depuis le début des temps : c’est ce qui nous a permis d’évoluer. »

Est-ce que nos idées ont une force ? 

Camille a proposé : « Les idées ont une force mais si tu lâches ton idée elle perd sa force. »

Gabriel a affirmé : « Nos idées ont la force de changer le monde. »

Yassine a nuancé : « Les idées ont une force certaines au sens propre et d’autres au sens figuré. Au sens propre elles peuvent détruire comme une arme, au sens figuré elles peuvent changer le monde. »

Comment sait-on qu’une idée est bonne ? 

Maïa a d’abord affirmé : « On ne peut pas définir si une idée est bonne ou mauvaise, ça dépend des personnes. Une idée peut être bonne pour certains et mauvaise pour d’autres. »

Simon a précisé : « Il y a des idées mauvaises et on le sait sans avoir besoin de réfléchir : l’idée de bombe nucléaire par exemple. »

Comment viennent les idées ? 

Léonore : « Une idée ne peut pas venir comme ça. Une idée peut venir d’une autre idée : par exemple, le passage de la voiture à la moto, c’est la même idée évoluée. »

Camille : « Une idée demande de la réflexion ; »

Simon : « Une idée ne vient pas comme ça, il faut un engendrement de choses. Elle vient quand on réfléchit à améliorer une chose, quand on recherche. »

Merci les P’tits Philosophes pour ces idées partagées sur les idées ! Une chose est sûre, c’est qu’avec vous, notre monde restera plein d’idées !

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Compte-rendu du dernier Rendez-vous des P’tits Philosophes de l’année scolaire (samedi 20 juin) !

Aujourd’hui, ce samedi 20 juin à 11h, les petits philosophes du groupe de Marie et Julia se sont retrouvés pour le dernier atelier de l’année scolaire… à la Maison de la Philo ! Parmi eux, Tessa B., Pacôme, Colin, Chloé, Marilou et Tessa G.

Nous leur avons demandé de dessiner dans un premier temps, ce que représentait pour eux le concept d’Amitié. A partir de leur production, nous nous sommes posé la question suivante : C’est quoi un ami ?

Voici l’explication de leurs œuvres !

Dessin de Pacôme :

5

« Pour moi, l’amitié c’est comme une sorte d’amour, c’est quelqu’un en qui nous avons confiance et qui nous aide à être courageux. »

Dessin de Marilou :

iii

« C’est quelqu’un qu’on aime. »

Dessin de Tessa G. :

ii

« C’est un peu comme Pacôme, ça représente l’amour. J’ai dessiné une terre car tout le monde pourrait être ami. »

Dessin de Eléa :

elea

« Quand on est ami avec quelqu’un, on s’en fiche de comment on est, on accepte les défauts des autres et de soi-même. C’est quelqu’un qu’on aime comme un frère ou une sœur, on se protège mutuellement.»

Dessin de Colin :

4

« J’ai fait une BD. Deux amis jouent ensemble, il y en a un qui va chez l’autre, ils s’amusent car ils se font confiance. »

Dessin de Tessa B. :

i

« Ce sont deux copains qui sont amis. Ils partagent leur amitié. Un copain, on lui fait confiance, on joue avec lui. »

Dessin de Chloé :

3

« J’ai fait le feu de l’amitié. C’est comme quelque chose qui brûle au fond du cœur. Un ami, c’est quelqu’un à qui on peut tout confier, il nous défend parfois, nous soutient, il nous accepte avec nos qualités et nos défauts. C’est un sentiment de joie, d’amour, d’attirance envers quelqu’un. On est attiré par sa personnalité. »

A la suite de ce moment de conceptualisation, nous avons questionné les p’tits philosophes sur ce qui a changé ces derniers temps dans les relations d’amitié et si le contexte de pandémie et de confinement nous a conduit à considérer nos amis autrement…

Tessa G. : « Des choses ont changé même si on est encore en contact. Ne pas voir ses amis pendant des mois et semaines c’était très dur. Au déconfinement, ça nous a fait du bien. »

Colin : « On pouvait plus voir nos amis, à part dans des visio. A l’école, ce n’était pas drôle car on ne pouvait pas se toucher, on s’ennuyait. »

Chloé : « Nos rapports avec nos amis ont été fortifiés car ils nous manquaient. On voulait beaucoup plus les voir. On voulait avoir plus de nouvelles d’eux que d’habitude. »

Tessa B. : « Avant les vacances, une copine à moi n’était plus mon amie. Après le confinement, on est redevenues amies. »

Eléa : « Ça renforce les liens d’amitié avec ceux qui ne sont pas avec nous. Mais un ami, ce n’est pas un copain. Un ami, c’est comme un frère ou une sœur. On peut mourir pour le protéger. C’est rare d’en avoir un. C’est très fort l’amitié, c’est comme l’amour. »

Tessa G. : « Quand tu rencontres un ami, ce n’est pas grave s’il n’est pas parfait, ce qui compte c’est qu’il est parfait pour nous. »

De quoi a-t-on besoin pour être amis ?

Tessa B. : « Ce dont on a besoin pour moi, c’est de l’amour, de la gentillesse, du partage. Si on ne fait pas ça, ce n’est pas possible d’être ami et on se disputerait tout le temps. »

Tessa G. : « On a besoin de toutes les émotions avec ses amis, même de la colère, de la peur, de la tristesse. Il faut aussi des émotions négatives pour créer le lien d’amitié. »

Pacôme : « Si on se dispute, ça nous aide encore à être encore plus amis, on se retrouve mieux après. »

Chloé : « On a besoin de savoir qu’on peut compter sur lui, qu’il ne nous laissera jamais tomber. On se dispute mais on en ressort plus fort et notre amitié fortifiée. Pour être maintenue, elle doit surmonter des épreuves. »

Eléa : « On a besoin de ne pas le voir tous les jours. Si on le voit tout le temps, on n’est pas super content de le voir. »

A quoi reconnaît-on un ami ?

Chloé : « A son aide, son caractère, comment il est pour toi. Un ami, ça dépend de chaque personne. Quelqu’un que tu aimes, que tu aides, en qui tu peux avoir une confiance absolue et qui ne trahira jamais. »

Eléa : « On reconnaît un ami quand on sait qu’il ne sera pas jaloux. C’est quelqu’un que tu aimes du fond du cœur, qui te protège… C’est ton confident, on est indispensable. C’est comme ton amoureux. »

Colin : « On ne reconnaît pas vraiment un ami, il peut te trahir à tout moment. Il faut faire confiance mais se préparer à ce qui peut arriver. »

Tessa G. : « C’est quelqu’un qui nous fait confiance, qui ne se moque pas de nous, qui est gentil avec nous. Ma meilleure amie, je le vois dans son cœur que c’est ma meilleure amie. »

Comme c’était le dernier atelier, nous avons demandé aux petits philosophes de choisir un mot pour exprimer ce que signifiait pour eux la philo :

Le « CALME » pour Tessa G…

la « PENSÉE » pour Pacôme…

les « QUESTIONS » pour Colin…

les « IDÉES » pour Chloé…

« PARTAGER » pour Marilou…

« l’HUMANITÉ » pour Eléa…

« HEUREUX » pour Tessa B…

Merci encore et bravo les p’tits philosophes pour ces super moments philosophiques passés à vos côtés !

La Maison de la Philo vous souhaite un bel été et vous dit à bientôt !

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Rendez-vous des Petites Philosophes du samedi 13 juin

Samedi 13 juin, c’est en petit cercle que nous sommes retrouvées pour une des dernières fois de l’année. Ce qui nous a permis de philosopher d’une façon différente et même d’expérimenter un « philosopher entre filles » a affirmé Eléa qui retrouvait pour l’occasion Eloïse et Tessa pour un atelier animé par Julia et Marie !
Nous avons commencé par lire l’histoire de Pavor Nocturnus, un petit garçon qui avait peur de tout (à partir de l’album Pavor Nocturnus, l’histoire d’un petit garçon un peu trop parfait de Marilina Cavaliere) :

Eléa a proposé un résumé de l’histoire complété par Tessa et Eloïse : C’est un petit garçon brun à lunettes, sa mère est assez stricte, il est parfait : il n’ouvre jamais aux inconnus pour ne pas risquer de se faire enlever, il ne sort pas pour ne pas se salir, il ne joue pas avec les autres pour ne pas attraper de maladies… Mais il finit par être seul et sans amis, jusqu’à développer une « maladie » qui l’empêche de dormir et lui amène plein de cauchemars. Il va alors voir un médecin qui va lui donner un remède : une liste de choses à faire pour se remonter le moral ! Il doit jouer, sortir, s’occuper d’un animal et il va peu à peu se faire des amis et sans attraper leurs maladies !

 

Ensuite nos trois petites philosophes ont formulé les questions philosophiques qui se cachaient derrière cette histoire :

Eléa a commencé sur le thème de l’obéissance : « Pourquoi il faut savoir dire non ? »

Tessa a ajouté : « Pourquoi on est obligé d’obéir pour certaines choses ? »

Eloïse a complété : « Pourquoi tout le monde décide pour nous ? »

Tessa a précisé : « Pourquoi on demande à d’autres personnes de décider pour nous ? »
« Pourquoi ne pas penser par soi-même ? »

Eléa a proposé une nouvelle direction, le thème de la perfection : « Pourquoi les parents veulent toujours qu’on soit parfaits ? »

Eloïse a complété : « Pourquoi personne n’est parfait ? »

Enfin, Eléa a lancé le thème de la peur : « Pourquoi on a peur ? »

Eloïse a rebondi : « Pourquoi la peur existe ? »

Tessa a fini par proposer : « Pourquoi la peur nous envahit ? » en se référant à l’expérience d’une petite peur, une peur de rien du tout, qui se développe jusqu’à nous paralyser. « La peur du personnage du livre c’est comme un petit pacman, il est tout petit mais tout ce que lui dit sa maman le nourrit et pacman devient géant ! »

 

Les petites philosophes ont alors voté pour aborder le thème de la perfection :

Pourquoi personne n’est parfait ?

Tessa s’est lancée : « Parce que tout le monde a des défauts : même si certains pensent qu’ils sont parfaits » et a précisé « un défaut, ce n’est pas méchant, c’est juste une qualité que tu n’as pas. »

Eloïse a ajouté : « Tout le monde fait des bêtises dans sa vie et ceux qui se pensent parfaits sont orgueilleux, ils ne sont donc pas parfaits. »

Eléa a alors affirmé : « La perfection n’existe pas. Personne n’est parfait. »

Mais alors, si ce mot désigne quelque chose qui n’existe pas, est-ce qu’on devrait l’abandonner ?

Tessa a nuancé : « Parfait, il y a plusieurs façons de le dire : pour un objet, pour un être humain et pour une situation. Des fois ça a du sens et des fois ça n’a pas de sens »

Eloïse a alors développé : « Être parfait ça veut dire quelque chose mais pas pour un être humain, c’est impossible d’être parfait. »

Tessa a alors proposé : « Il faudrait utiliser parfait pour parler de ce que tu as déjà fait, parce que quand tu l’utilises au début tu peux être déçu. »

 

Nous avons alors fini par explorer la question formulée par Eléa : Pourquoi les parents veulent toujours qu’on soit parfaits ? 

Eloïse a commencé : « Parce qu’ils ne veulent pas que leurs enfants soient comme eux plus tard : ils veulent qu’ils réussissent ce qu’ils n’ont pas réussi eux. Par exemple, ceux qui n’ont pas eu une bonne scolarité veulent que leurs enfants fassent des études. »

Tessa a élargi : « Nos parents veulent qu’on soit parfaits pour que notre vie se déroule bien, sans grand malheur. Ils veulent qu’on ait une bonne vie. »

Eléa a confirmé : « Quand on aime quelqu’un on veut qu’il soit heureux. Mais les parents veulent aussi qu’on soit parfaits pour être fiers de nous, sans nous demander notre avis.»

Tessa a nuancé : « Cette question dépend aussi des parents : certains ne veulent pas que leurs enfants soient parfaits. »

Eloïse a ajouté : « Parce qu’ils veulent être de bons parents aussi. »

Eléa alors affirmé : « Ils veulent ça aussi pour avoir une bonne image auprès des autres. »

 

Merci beaucoup les Petites Philosophes pour ce dernier atelier à distance, c’est une superbe expérience partagée et rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier atelier de la saison à la Maison de la Philo !

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Rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 6 juin à distance : La VIE !

Le samedi 6 juin à 11h, les petits philosophes se sont à nouveau retrouvés à distance pour parler d’un thème choisi à la majorité et qui est au fondement même des questionnements philosophiques : il s’agit de la VIE.

Les enfants ont proposé dans un premier temps, une récolte conceptuelle autour de la notion de “VIE”. La voici, illustrée ci-dessous :

Capture Nuage conceptuel Vie

Les petits philosophes ont ensuite proposé toutes les grandes questions philosophiques qui pourraient servir de point de départ de la discussion, toujours en lien avec la notion du jour :

  • Pourquoi vit-on ?
  • Pourquoi nous sommes des êtres humains ?
  • Pourquoi la vie existe ?
  • Pourquoi la vie s’arrête ?
  • A quoi ça sert de vie si après on doit mourir ?
  • Pourquoi il y a des gens qui meurent alors qu’ils n’ont pas fini de vivre ?
  • Pourquoi les gens se tuent ?
  • Qu’est-ce qui est le plus important dans la vie ?
  • Pourquoi vit-on mais on ne meurt pas tout de suite ?

Deux questions ont obtenu le même nombre de votes ! Les voici ci-dessous, agrémentées de quelques-unes de leurs belles idée…

  1. Qu’est-ce qui est le plus important dans la vie ?

Colin : « Avoir du travail car on peut avoir de l’argent et bien mener sa vie. »

Tessa : « Manger, boire, bien s’occuper de soi, faire bien attention à nous, aux autres, aux gens dans la rue. »

Pacôme : « Le plus important c’est de manger, boire et dormir. C’est ce dont on a le plus besoin. »

Colin : « Si c’est que manger, boire, ce n’est pas le plus important car si tu n’as pas d’argent, comment tu peux faire ? »

Eléa : « C’est de bouger car si tu es tout le temps affalé sur ton canapé, ça sert à rien. Il faut faire marcher son cerveau, travailler. »

Tessa : « Oui, il faut bouger, travailler son cerveau, visiter des choses, aller faire des attractions, faire des choses, sinon on s’ennuie. Le plus important c’est de vivre, s’amuser. Travailler c’est pas le plus important mais c’est quand même important car ça fait apprendre des choses. »

Eléa : « On a besoin d’être ensemble aussi. »

Tessa : « Oui, il nous faut un copain ou une copine, ne pas rester tout seul. »

  1. Pourquoi les gens meurent alors qu’ils n’ont pas fini de vivre ?

Les enfants ont présupposé que l’on finit normalement de vivre au moment de la vieillesse, par « mort naturelle », en comparaison de la mort accidentelle ou par maladie qui nous fait partir « trop tôt » et qui rend la situation injuste.

 

En activité de fin d’atelier, les petits philosophes ont imaginé un Slogan à présenter pour décrire la vie, en commençant leur phrase par :

« La vie, c’est comme… » :

 

« La vie, c’est comme un sablier qui s’écoule. »

Colin

 

« La vie, c’est comme de l’eau qui disparait vite. »

Tessa

 

« La vie, c’est comme une fleur : ça pousse, ça éclot et ça fane. »

Pacôme

 

« La vie, c’est comme un arc en ciel : on le voit, on est heureux et après, il disparaît. »

Eléa

 

« La vie, c’est comme une histoire d’amour : ça commence heureux et après on se quitte et on est triste. »

Eléa

 

 

Merci aux petits philosophes ! Prochaine séance : thème surprise !

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Compte-rendu P’tits Philosophes “Le divertissement” 13 juin

Bonjour à tous,

Samedi 13 juin, nous nous sommes réunis pour la dernière fois, avant l’été, avec les enfants des Petits Philosophes. Voici le compte-rendu !

1. Présentation d’une série d’images. 

À partir des images, les enfants ont tenté de devenir le thème du jour. Un char, une danseuse, un groupe qui discute, un coureur, une main qui peint, un enfant qui regarde la télé, un homme qui joue à la marelle, un adolescent allongé sur son lit, un homme qui regarde l’horizon, un enfant qui médite…

Yassine propose le courage et la timidité…

Les activités enfants et adultes…

Gabriel propose le sport…

Les enfants dégagent le thème  : « Les activités que font les hommes ».

On cherche des synonymes, le thème étant un synonyme.

On dévoile le thème du jour : Le divertissement.

2. Qu’est-ce que le divertissement ?

« C’est l’acte de se divertir et de s’occuper ».

« Se divertir, c’est faire une tâche qu’on aime faire »

« Comme ça on pense à autre chose » Autre chose que quoi ? « Que quelque chose qu’on n’aime pas faire ».

Quelques exemples : « Chanter en épluchant des patates pour oublier que je les épluche”

« Jouer un morceau que j’aime à la guitare – la BO d’Harry Potter – parce que j’en avais marre de faire le même morceau »

 

3. Quand est-ce qu’on a besoin de se divertir ?

« Quand on s’ennuie »

« On peut aussi se divertir avant de s’ennuyer pour ne pas s’ennuyer ! »

 

4. Expérience de pensée

« Vous êtes l’heureux gagnant d’un jeu télévisé sur les voyages. Ça tombe bien parce que vous aimez les voyages, vous êtes un grand aventurier. Mais vous recevez le billet, et ce n’est pas du tout ça que vous avez gagné. Vous avez gagné un ticket un voyage immobile, dans une pièce, dans un endroit à la campagne, très calme, où il n’y a rien. Est-ce que vous acceptez le billet pour ce voyage ? Oui, non pourquoi? »

Gabriel : “Moi je refuse le voyage immobile parce qu’on aurait rien à faire. »

Ulysse : « Moi j’accepte parce que je sortirai pour aller dans la campagne. J’accepte »

Yassine : « J’accepte parce qu’on a le droit d’amener avec nous des divertissements, par exemple des livres, des jeux ».

Est-ce que vous connaissez des personnes autour de vous que ça pourrait intéresser ce voyage immobile ?

5. Le divertissement pascalien

Un grand philosophe, Pascal, au 17ème siècle, disait qu’il était trop difficile de rester dans un espace clos, dans sa chambre, tout seul, sans divertissement. Qu’en pensez-vous ? Ou alors on peut rêver, imaginer qu’on est dans la nature avec quelqu’un d’autre. « Mais c’est mieux de faire des trucs dans la réalité ». L’étymologie de ce mot, divertissement, vient de se détourner : se divertir, c’est se détourner de tout ce qui est trop difficile, de penser au mal, à la misère. « C’est comme moi, je n’arrivais pas à m’endormir parce que j’imaginais que ma maison allait brûler, et ensuite, je me suis diverti avec mon imagination. Donc d’un côté l’imagination peut être dangereuse, et de l’autre elle peut être heureuse.”

6. Peut-on être heureux dans l’inaction ? Sans divertissement ?

Gabriel : « Oui, on peut être heureux sans rien »

« On peut être heureux en moine parce qu’on l’a choisit »

 

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Le rendez-vous des P’tits Philosophes du samedi 30 mai à distance : L’AMITIE !

Le samedi 30 mai à 11h, nous avons retrouvé les P’tits Philosophes pour parler de l’AMITIE !

Ils ont commencé par une petite activité : dessiner un objet qui symbolise pour eux l’amitié, dans le but de l’expliquer aux autres.

Judith a dessiné des amis qui s’embrassaient, Gabriel a dessiné deux mains réunies, Ulysse a donné l’idée de la réconciliation qui suit les disputes chez les « vrais » amis, Rayan l’idée du partage et celle que des amis, un peu comme des moutons, se suivent.

Puis, on s’est demandé si cette expérience du confinement avait changé quelque chose à nos amitiés.

La plupart des enfants trouvaient qu’être privés du sens du toucher, cela gâchait le plaisir de l’amitié car on ne pouvait plus échanger des jouets, jouer… Cela avait changé l’amitié, cela empêchait.

Ulysse a posé une question philosophique :

Est-ce que ce serait possible de ne plus avoir du tout d’amitiés réelles ?

Du coup, nous avons distingué l’amitié réelle et l’amitié virtuelle en répondant à la question :

Que partage-t-on avec des amis ?

Avant le confinement

Le toucher (Yassine)

Jeux pour les enfants (Gabriel)

Discussion pour les grands (Gabriel)

Ballons, affaires

Nourriture

Connaissances (Rayan)

Paroles (Judith)

 

Pendant / Après le confinement

toucher des objets communs est un problème

se voir à la fenêtre, en vrai (Gabriel)

En visio, on a les gens tout à côté de nous, même s’ils sont loin en vrai. (Judith)

Se parler en visio, on le faisait moins avant.

 

Et en faisant cette recherche, nous avons trouvé les questions suivantes :

Est-ce qu’on peut être amis malgré la distance ?

Qu’est-ce qui est nécessaire pour être amis ?

Une deuxième activité a été proposée : cherchez dans votre tête, dans les livres ou les films que vous connaissez, des amis « improbables », étonnants : dites pourquoi leur amitié vous étonne et sur quoi cette amitié repose.

Chacun a trouvé un ou plusieurs exemples : un ours et une souris, un robot et une jeune fille, un loup et un cerf, un poisson et un chat…

Ce sont leurs différences qui rendent leur amitié surprenante la plupart du temps. Le fait qu’ils ne soient pas de la même espèce, de la même taille, que parfois même, l’un devrait être le prédateur de l’autre…

Chacun a enfin pu exprimer sur quoi se fonde ces amitiés fortes et en tirer les conclusions suivantes :

Pour Gabriel, l’amitié c’est d’abord une rencontre, puis après on discute, et enfin on joue.

Pour Yassine, deux choses sont nécessaires : se connaître et être loyal l’un envers l’autre.

Rayan enfin a insisté sur l’importance de l’entraide !

 

Merci à vous les amis philosophes ! A la semaine prochaine… en vrai ?!